Le chef du gouvernement a affirmé, jeudi, que la Tunisie passe par une phase de transition économique difficile et aspire la réussir, précisant que la seconde phase de la transition démocratique tunisienne ne peut se faire qu’à travers la transition économique.
Lors de l’ouverture de la conférence sur “l’accélération de la mise en oeuvre des projets d’énergies renouvelables”, il a souligné que l’action du gouvernement de l’Unité nationale est basé sur le document de Carthage lequel met l’accent sur le développement des énergies renouvelables en tant que choix stratégique pour faire face aux défis futurs dans le domaine de l’énergie et l’un des fondements de base pour réaliser le développement durable, préserver l’environnement et assurer le transfert de la technologie.
Il s’agit également de mettre en place des bases industrielles durables surtout face à l’augmentation des prix des hydrocarbures, la baisse des ressources nationales en gaz naturel et le démarrage de la mise en oeuvre d’un plan d’action visant à réduire les effets de serre, conformément à l’accord du 22ème congrès de l’ONU sur le climat.
Le Chef du gouvernement a rappelé que la Tunisie a pris l’initiative, depuis des années, de promulguer des législations relatives à la production de l’électricité à partir des énergies renouvelables et a publié les textes d’application appropriés, outre le démarrage de la réalisation de projets d’énergies renouvelables dans le cadre d’un système d’autorisations, sachant qu’un ensemble de projets seront annoncés dans le cadre du régime de concessions au début de l’année 2018.
Il a indiqué que la mise en oeuvre de ces projets fait partie des priorités du plan solaire tunisien (PST) qui vise à atteindre un ensemble d’objectifs dont la production de mille mégawatts d’énergies renouvelables à l’horizon de 2020 dont 650 d’énergies photovoltaïques et 350 mw d’énergie éolienne, soit environ 20% de la capacité combinée actuellement estimée à environ 2500 millions de dinars et ce, parallèlement au démarrage des premiers projets au cours de l’année prochaine (210 mw).
Le PST a pour objectif de réduire la consommation des sources d’énergies classiques (fossiles), diminuer le déficit énergétique, diversifier le mélange énergétique et de limiter le déficit de la balance commerciale qui est essentiellement un déficit en énergie.
“Le plan solaire vise à atteindre un taux de 12% de l’énergie produite à partir des énergies renouvelables pour atteindre un taux de 30% à l’horizon afin de consolider les ressources naturelles en énergie”, a-t-il dit.
“La Tunisie accorde une importance particulière à la mise en place d’un plan solaire dans le cadre de sa détermination à se procurer de l’énergie et développer la compétitivité de l’économie nationale à l’ère des changements des prix internationaux de pétrole et leurs impacts sur la balance commerciale et sur les finances publiques”, a-t-il souligné.