Le directeur exécutif de la Fédération tunisienne des sociétés d’assurances (FTUSA), Kamel Chibani, a souligné que 90% des motocycles qui circulent en Tunisie (environ deux millions d’unités) ne sont pas assurés.
Il a relevé, dans un entretien accordé à l’Agence TAP, que la propagation du phénomène de la non assurance des motocycles des différentes tailles et puissances fiscales cause l’augmentation des accidents mortels et les dommages corporels, selon les procès-verbaux de la police et de la Garde nationale, en dépit de l’effort déployé par la Fédération pour adopter le document de l’assurance autocollant pour les motocycles depuis 2016.
Chibani a précisé que le taux des pertes des sociétés d’assurance dues à la non assurance des motocycles s’élève à 400 %, c’est à dire que 100 dinars en tant que tranche d’assurance équivaut au décaissement de 400 dinars sous forme de dédommagements.
Et de poursuivre que la problématique réelle de l’absence de l’assurance des motocycles revient essentiellement au nombre élevé des motocycles entrés en Tunisie illégalement après 2011 et ne disposant pas, par conséquent, d’assurance.
Concernant la question du refus des sociétés d’assurance d’assurer les motocycles, vu la valeur importante des pertes qui en découlent, le responsable a relevé que les sociétés d’assurance sont engagées, en vertu d’une décision de la FTUSA, d’assurer les motocycles, appelant les propriétaires des motocycles à contacter la fédération qui leur fixe à son tour la société d’assurance ou l’agence, selon la région où ils résident, auprès de laquelle ils peuvent s’assurer.
Chibani a souligné qu’il a été décidé en coopération avec l’Instance générale de l’assurance de préparer une étude par un bureau d’expertise spécialisé, visant à proposer un système de diagnostic pour ces moyens de transport (contrat d’achat, le vendeur, le type de motocycle, la puissance fiscale et le numéro de structure…).