Le représentant par intérim du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Tunisie, El Kébir Alaoui, estime qu’il y a une réelle volonté d’accélérer la mise en oeuvre des projets, et que de ce fait, le PNUD est prêt à accompagner et à appuyer le plan d’actions et les recommandations adoptées au terme de la conférence sur “l’accélération de la mise en oeuvre des projets d’énergie renouvelables”.
Cette manifestation a été clôturée, vendredi 8 décembre à Gammarth, en présence des ministres de l’Energie et de l’Environnement, de hauts responsables des entreprises concernées (STEG, ANME..) et de tous les intervenants du secteur des énergies renouvelables (Chambres syndicales d’énergie solaire et PV…).
Cette rencontre de deux jours (7 et 8 décembre) a été couronnée par des recommandations concernant le régime des concessions, le régime des autorisations et le régime d’autoproduction de l’électricité à partir des énergies renouvelables.
Il s’agit d’un plan d’action qui sera, bientôt, examiné par un Conseil ministériel et qui prévoit, notamment, le lancement de la première phase d’appel d’offres et de l’appel à candidatures en vue de sélectionner la “short list” des développeurs, de projets ER, la suppression des taxes et droits de douane sur les importations des énergies renouvelables, une revendications de tous les intervenants, la finalisation des textes juridiques sur les modalités et procédures de concessions, la fixation (clairement) des options et choix des sites prévus pour la réalisation des projets solaires et éoliens, la préparation et la finalisation des dossiers de l’appel d’offres et le lancement après de la deuxième phase de l’appel d’offres, avant la fin 2018, pour pouvoir ensuite choisir les développeurs et signer les contrats de concessions.
Les participants à cette conférence ont également recommandé l’amendement du PPA (Power purchase agreement), un contrat entre le producteur et vendeur d’électricité et l’acheteur, la révision des offres financières, l’élaboration d’un portefeuille ER en vue de soumettre des projets au Fonds Vert pour le Climat (FVC), l’engagement d’un processus formel ciblant la tarification carbone en vue d’intégrer les instruments internationaux d’appui au climat, dans les mécanismes nationaux et l’élaboration des modalités/mécanismes spécifiques permettant d’augmenter la capacité du réseau à absorber l’énergie renouvelable (exemple: renforcement des réseaux, projets de pompage turbinage)
En ce qui concerne la gouvernance, les actions recommandées portent sur le renforcement des capacités en matière de ressources humaines et financières ainsi qu’en matière d’expertise, le renforcement de l’ANME par des moyens humains, techniques, statut, etc et la mise en place d’un guichet unique pour les projets d’investissement ER en assurant sa cohérence avec les guichets uniques existants API/Instance Tun. Invest.
Les intervenants ont aussi appelé à la mise en place d’un régulateur indépendant du secteur électrique pour garantir la transparence (évaluation des offres, fixation des prix, validation des procédures de raccordement, etc.) et l’objectivité des arbitrages, et plus généralement protéger les intérêts de tous les acteurs (Investisseurs, STEG, organismes de financement, etc.). Ceci permettra, estiment-t-ils de donner de la visibilité è d’accélérer les projets ER et aussi réduire les prix du renouvelable.
Quant aux actions concernant l’accompagnement, les participants ont suggéré la création d’une TASK FORCE pour accompagner le processus d’accélération, établir les termes de références, structure (par thème de session) et responsabilités, définir les objectifs et modalités d’intervention de cette structure (Task Force) et entamer ses travaux le plus tôt possible.