-Le gouvernement tunisien compte renforcer les mesures dissuasives contre la pêche anarchique et peut même subordonner l’octroi des autorisations et de la prime des carburants au respect de la loi, a affirmé, mercredi, à Tunis, le secrétaire d’Etat chargé des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdallah Rabhi.
Le recrutement des gardes pêches se poursuivra et un contrôle rigoureux est mené pour lutter contre la pêche dans les sites illicites afin de mettre fin aux dépassements, a-t-il ajouté, à l’ouverture d’une journée d’étude sur l’exportation des produits de la pêche.
Jusqu’à présent 100 embarcations tunisiennes sont équipées en VMS (Système de repérage par satellites destiné aux grandes embarcations), a-t-il précisé à l’Agence TAP, notant que les dialogues menés, à ce propos, se poursuivront avec les structures syndicales des propriétaires des chalutiers pour favoriser l’équipement des chalutiers restants.
Par ailleurs, un plan directeur de l’exportation des produits de la pêche sera élaboré pour 2018, dans le cadre du Groupement interprofessionnel des produits de la pêche (GIPP), a affirmé la directrice générale de ce groupement Rakia Belkahia.
Les recommandations, issues de cette journée, qui se tient annuellement, serviront à l’élaboration du plan et à l’examen des perspectives d’exportation de certains produits de la mer, tels que les mollusques, les crustacés et notamment le crabe bleu.
Selon les données présentées lors de cette journée, le secteur de la pêche, qui fait vivre 53 mille familles tunisiennes souffre de plusieurs défaillances dont la surexploitation des ressources, l’irrégularité de la production et la faiblesse de la valeur ajoutée.
La production halieutique s’élève, en moyenne, à 118 mille tonnes, ce qui représente environ 8% de la production totale du secteur agricole.