“L’enracinement d’une nouvelle culture favorisant le rapprochement entre la recherche scientifique et l’entreprise constitue le principal défi à relever afin d’apporter une valeur ajoutée à la société tunisienne”, a estimé Slim Khalbous, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
S’exprimant, jeudi, lors des Journées nationales de valorisation de la recherche (JNVR 2017) qui se tiennent les 13 et 14 décembre 2017 au siège de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Khalbous a évoqué les priorités nationales dans le domaine de la recherche.
Il s’agit, a-t-il expliqué, d’encourager et de financer les projets de recherche s’inscrivant dans le cadre de ces priorités.
La première priorité porte sur ” le projet sociétal “. Cette priorité renferme, notamment, selon le ministre, les axes de l’identité, l’engagement, la citoyenneté, la formation et la culture. Quant à la deuxième priorité, elle concerne la gouvernance et la décentralisation, la troisième, l’économie et l’environnement, la quatrième, la sécurité énergétique, hydrique et alimentaire, la cinquième, la santé du citoyen et la sixième, la transition digitale.
Khalbous a, également, évoqué la nouvelle orientation en matière de recherche scientifique qui consiste en le financement des projets de recherche et des projets de fin d’étude (PFE) réalisés au sein des entreprises. L’objectif est d’encourager la recherche liée aux besoins de l’entreprise, a-t-il fait remarquer.
De son côté, Boubaker Karray, représentant du ministère de l’Agriculture, a évoqué le rôle de la recherche scientifique en agriculture et son impact sur l’impulsion du secteur ainsi que la concrétisation du développement économique.
Présentant le bilan de la recherche scientifique dans le domaine de l’agriculture en Tunisie, il a précisé que le nombre des institutions de recherche en la matière s’élève à 12, celui des universitaires et chercheurs en agriculture à 800 et celui des structures de recherche à 50.
Le responsable a souligné l’importance d’adopter une approche participative en impliquant l’agriculteur et en prenant en considération les spécificités régionales. Il a, aussi, insisté sur la complémentarité entre la recherche scientifique et la vulgarisation, outre la mise en place de nouveaux mécanismes incitant au renforcement de la recherche en agriculture.
Le vice-président de l’UTICA, Hichem Elloumi, a, pour sa part, souligné que la recherche scientifique en Tunisie doit devenir un facteur de l’emploi. Il a proposé, dans ce cadre, de renforcer, davantage, la relation et l’échange entre recherche et tissu économique.
Cette relation permettra, a-t-il expliqué, de promouvoir la compétitivité de l’entreprise et son ouverture sur le marché international.
A noter que les Journées nationales de valorisation de la recherche ont pour objectifs d’améliorer la visibilité des résultats pertinents et innovants de la recherche en Tunisie, d’encourager les meilleures recherches valorisables en particulier celles qui portent sur les axes prioritaires et de créer des opportunités d’échange et d’interaction avec l’entreprise.
Elles visent, aussi, à faire la promotion des résultats valorisables les plus pertinents qui méritent d’être exploités et à présenter les mécanismes des projets de partenariat recherche-entreprise. Ces journées ont été organisées à l’initiative du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique en partenariat, avec, notamment, l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) et l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF).