Le problème des vers blancs qui attaquent les céréales datent depuis trois ans en Tunisie. Ces vers blancs qui sont des larves d’insecte appartenant à l’espèce des coléoptères vivent dans le sol et attaquent les racines des céréales ne leur permettant pas de pousser, selon la chercheuse et enseignante à l’Ecole Supérieure d’Agriculture du Kef, Habiba Klida.
Les résultats préliminaires d’une étude biologique menée en coopération avec l’Institut national des grandes cultures (INGC) et l’Ecole supérieure d’agriculture du kef et la CRDA dans le cadre du projet de l’agriculture de conservation pluviale, dans trois sites infectés à Bizerte, Béja et Kef, ont fait ressortir que cette espèce est spécifique à l’Afrique du Nord et complètement différente de celle existant en Europe.
Ainsi, la densité des larves dans ces fermes est en train d’évoluer d’une année à autre, passant de 30 larves par mètre carré au cours de la première année d’étude ( 2014-2015) à 40 larves par m2 au cours de la 2ème année (2015-2016) et à 71 larves par m2 au cours de la 3ème année (2016-2017), alors que le seuil de tolérance économique du danger, à partir duquel il faut effectuer le traitement ne devrait pas dépasser les 4 à 5 larves par mètre carré. La chercheuse a estimé que cette année, le nombre des larves va atteindre 90 par m2.
Selon Klida, l’absence de traitement des ces vers blancs peut causer des dégâts considérables aux cultures céréalières en Tunisie, notamment en l’absence des pesticides appropriés et spécifiques aux vers blancs sur le marché national.
” Les changements climatiques sont derrière la propagation de cette espèce et non pas le labour des terres pendant la saison ou la monoculture “, a conclu la chercheuse, recommandant la mise en place d’une stratégie pour lutter contre ce ravageur “sinon il va se propager durant les prochaines années”.