La Tunisie espère retrouver, bientôt, son quota habituel de thon rouge qui est de l’ordre de 2.500 tonnes, par an, a affirmé le secrétaire de l’Etat chargé des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdallah Rabhi.
Il a ajouté, dans une déclaration à l’Agence TAP, que ce quota atteindra en 2018, 1700 tonnes soit la même quantité prévue en 2017, précisant que l’augmentation de ce quota dépend de l’évolution des réserves mondiales de thon, espèce, dont les stocks nécessitent un rétablissement et des pratiques de pêche durable.
La Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT), dont la Tunisie est membre depuis 1997, veille à la conservation des thonidés et tient des réunions régulières pour décider des quotas de chacun des pays membre. La Tunisie fait partie de la 2ème sous-commission au sein de cet organisme, chargée du thon rouge et de la 4ème sous-commission en charge des thonidés mineurs et de l’espadon.
Lors de la dernière réunion de l’ICCAT à Malte, plusieurs pays, dont la Tunisie, la Libye, le Maroc, l’Algérie, l’Islande et la Norvège avaient réclamé une hausse de leurs quotas.
La CICTA compte augmenter les quotas jusqu’à 36.000 tonnes d’ici 2020.
Cette évolution de capture de cette espèce ne plait pas, cependant, au Fonds mondial pour la nature (WWF) qui avertit que la hausse des quotas de pêche de thons rouges en Méditerranée et dans l’Est de l’Atlantique “pourrait ruiner le résultat de dix ans de combat”.
“Le stock n’a pas encore été reconstitué et il faudra établir le quota à 28.000 tonnes de prises d’ici 2020 afin que la population de thons rouges puisse continuer à croître”, a recommandé le WWF.