Selon le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, les deux tiers des investissements du département, dans le cadre du plan de développement 2016/2020, sont destinés au secteur de l’eau, affirmant que la Tunisie, qui connaît un stress hydrique, devrait exploiter toutes ses ressources hydrauliques.
Il a aussi affirmé qu’actuellement il n’y a pas d’intention d’augmenter la tarification de l’eau.
Taieb a indiqué, en marge de l’ouverture des travaux de la sixième édition du congrès maghrébin de dessalement des eaux à Hammamet, que la Tunisie a besoin de poursuivre les efforts de rationalisation de l’utilisation des eaux et de renforcer les actions de sensibilisation à la nécessité d’économiser l’eau.
Il a fait remarquer que le recours aux ressources non traditionnelles dont le dessalement de l’eau de mer est un choix incontournable, malgré son coût élevé, ajoutant que le dessalement de l’eau de mer ou des eaux souterraines, concerne plusieurs gouvernorats de la république depuis Sousse jusqu’au sud tunisien.
Il a annoncé, à cet effet, que la station de dessalement de l’eau de mer de Djerba, d’une capacité de 75 mille m3 par jour, sera fin prête avant l’été 2018, ce qui contribuera à solutionner les problèmes de manque d’eau qui surviennent surtout en été et à faire réussir la saison touristique à de Djerba. Ensuite, une station sera réalisée à Sousse en plus de la poursuite de la réalisation de plusieurs autres projets, lesquels seront réalisés successivement, avec une moyenne d’une station chaque année jusqu’à 2022, afin de couvrir toutes les zones concernées du centre au Sud.
Il a ajouté que d’autres programmes visant la mobilisation des ressources traditionnelles et leur gestion dans la région du Nord dont en particulier la réalisation des barrages de Saida et de Kalaa pour relier le nord au Sahel, afin d’exploiter les barrages pour le stockage des eaux en hiver.
Le président de l’association tunisienne de dessalement des eaux, a indiqué que le recours au dessalement des eaux est désormais obligatoire pour la Tunisie et les pays maghrébins qui connaissent un stress hydrique malgré la hausse du cout des ressources non traditionnelles, soulignant que les nouvelles recherches scientifiques sont basées sur les moyens permettant de réduire le coût de dessalement des eaux qui restent élevés puisque 40% du coût est destiné à l’énergie utilisée pour l’opération de dessalement.