Le syndicat tunisien des médecins dentistes de libre pratique vient de décider de rompre le contrat le liant à la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) -qui court cependant jusqu’au 06 février 2018-, et de mettre fin à sa relation contractuelle en vertu des articles 82 et 38 de la convention sectorielle signée entre les deux parties. Le syndicat estimant la CNAM n’a pas respecté la mise à jour de la convention et son refus de lever le plafond de la couverture médicale des médecins dentistes.
Selon le président dudit syndicat, Khaled Tanazefti, en vertu de la convention sectorielle, la CNAM avait l’obligation d’augmenter les tarifs des consultations chez les médecins dentistes, chose qu’elle n’a pas faite alors que les prix des médicaments et des matières premières utilisées par ces derniers ont connu une hausse.
En outre, Tanazefti accuse la CNAM d’avoir refusé de relever le plafond de la couverture médicale des médecins dentistes, lequel plafond est resté la même pendant plusieurs années, à raison de 200 dinars pour le chef de famille et 50 dinars seulement pour chaque membre de la famille.
“Le taux de remboursement des frais pour cette spécialité ne dépasse pas 50% contrairement à d’autres disciplines où le patient est remboursé à hauteur de 80%”, a-t-il ajouté.
Tanazefti assure également que le syndicat avait demandé à la CNAM un remboursement de 100% des dépenses de soins dispensés aux enfants âgés de 11 ans, afin de renforcer le côté préventif et réduire les frais de traitement à l’âge adulte. La CNAM n’a pas donné suite à cet appel.
Par ailleurs, en vertu de la loi 71 de l’année 2004 annonçant sa création, la CNAM avait l’obligation de tenir un conseil national de l’assurance maladie tous les mois avec la participation de tous les intervenants pour suivre l’évolution du secteur et surmonter les difficultés; ce conseil ne s’est tenu que trois fois seulement depuis la création de la CNAM, explique Tanazefti.