Si l’on en croit nos confrères de Francetvinfo, les Banques centrales des pays du Maghreb central (Maroc, Algérie et Tunisie) ne veulent pas perdre le contrôle sur leurs monnaies au profit des monnaies virtuelles, entre autres Bitcoin.
C’est dans cette optique que «le Maroc a formellement interdit, le 20 novembre 2017, les crypto-monnaies, l’Algérie en voie de le faire, la Tunisie y réfléchit», lit-on sur le site francetvinfo.fr.
Cité par la même source, le gouverneur de la Bank Al-Maghrib (Banque centrale du Maroc), Abdellatif Jouahri, explique: «Selon la théorie économique, le bitcoin n’est pas une monnaie. Économiquement, une monnaie répond à trois fonctions, comme je l’ai dit au conseil ce matin, c’est un moyen de paiement, c’est une réserve de valeurs et elle est un instrument d’épargne. C’est un instrument hautement spéculatif. La meilleure preuve en est que des hackers sont en train d’attaquer de façon invraisemblable les plateformes avec des pertes importantes».
Ainsi, les transactions en monnaie virtuelle avoisineraient les 200.000 dollars, écrivent les médias marocains, “chiffre à prendre avec précaution tant il est difficile, voire périlleux, d’évaluer ces échanges“.
Toujours selon notre source, l’Algérie motiverait l’interdiction pour des raisons sécuritaires. «L’Algérie espère instaurer un contrôle plus strict sur ce genre de transactions numériques, qui peuvent être utilisées pour le trafic de drogue, l’évasion fiscale, et le blanchiment d’argent grâce à l’anonymat garanti de ses utilisateurs».
Quant à la Banque centrale de Tunisie, l’auteur de l’article sur francetvinfo.fr assure qu’elle «… n’a pas encore pris de mesures sur les crypto-monnaies. Il est aujourd’hui possible se procurer en toute légalité des Bitcoins dans certaines conditions. Une situation qui ne devrait pas durer, selon des spécialistes. Une nouvelle réglementation n’est pas à exclure».
Le site web rappelle que «la plus connue des monnaies cryptographiques a vu son cours s’envoler de 1.000 dollars début janvier 2017 à plus de 18.000 dollars aujourd’hui. En décembre, deux importantes places boursières de Chicago ont introduit des produits financiers en bitcoins».
Francetvinfo.fr explique également que le bitcoin repose sur des blocs de transactions codées et authentifiées… Ces blocs sont produits par de puissants ordinateurs qui doivent résoudre des équations dont la complexité augmente à mesure que la valeur de la monnaie augmente, rendant ainsi plus compliquée sa production».