“Les textes juridiques de création d’une unité de gestion par objectifs (UGO) au sein du ministère des Affaires locales et de l’Environnement sont actuellement en cours d’examen au niveau de la Présidence du Gouvernement”, a fait savoir le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Riadh Mouakhar.
Il a ajouté, vendredi, lors d’un atelier de travail tenu sur le thème “enjeux et perspectives pour la Tunisie” et axé sur la présentation des résultats de la Conférence de Bonn sur les changements climatiques “COP 23”, que l’objectif de la mise en place de cette unité est d’accélérer et de concrétiser la contribution déterminée au niveau national (CDN), laquelle reflète les enjeux et priorités de la Tunisie dans tous les domaines de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques en l’occurrence, l’adaptation, l’atténuation et les moyens et mécanismes de sa mise en œuvre.
Le ministre a, également, souligné que la CDN de la Tunisie vise l’amélioration de la résilience climatique dans les domaines et secteurs jugés les plus vulnérables, notamment, la gestion des ressources en eau, la préservation du littoral, l’amélioration des rendements agricoles, la promotion des activités touristiques, la préservation de la santé publique et la prévention des catastrophes et extrêmes climatiques.
Et de préciser que des actions ont été intégrées dans la CDN pour réduire considérablement l’intensité carbone de 41% à l’horizon de 2030 et porter la part des énergies renouvelables dans la production nationale de l’électricité de 5% actuellement à environ 30% à l’horizon de 2030.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que les négociations internationales menées lors de la COP22 (7-18 novembre 2016 à Marrakech) et la COP23 tenue sous l’égide de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques visent, notamment, l’opérationnalisation de l’accord de Paris sur le climat en vue de parvenir à adopter la COP24 en Pologne, les modalités, les procédures et les lignes directrices pour la mise en œuvre de l’accord.
Mouakhar a indiqué que la Tunisie a entamé, depuis janvier 2017, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) une concertation avec les secteurs et acteurs clés en vue de parvenir avant mars 2018 à finaliser une feuille de route concernant la mise en oeuvre de la contribution déterminée au niveau national.
De son côté, le ministre de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, Samir Taieb a souligné que la Tunisie est l’un des pays de toute la rive méditerranéenne surtout la rive sud les plus menacés par les changements climatiques.
Il a considéré que l’agriculture, les forêts et les eaux sont les secteurs les plus confrontés à ce phénomène.
Et d’ajouter que des actions ont été déjà menées par le ministère de l’agriculture pour diminuer les impacts des changements climatiques.
L’unité de gestion par objectifs, a-t-il assuré, va permettre d’établir une meilleure coordination entre toutes les parties intervenantes en vue d’améliorer la résilience de la Tunisie aux changements climatiques.
A noter que l’atelier de travail organisé par le ministère des affaires locales et de l’environnement en collaboration avec l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME) et le PNUD a réuni les membres de la délégation tunisienne à la COP 23 et les représentants des organismes publics, des collectivités locales, du secteur privé, des universitaires et des experts internationaux et nationaux et de la société civile. L’objectif est de présenter les principaux résultats et dresser un bilan de la participation tunisienne de la COP23 en vue d’un meilleur positionnement dans les négociations internationales sur le climat.