Selon Mourad Hattab, expert économique, l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est accru, depuis 2014, à son plus haut niveau, atteignant 6,5% fin septembre 2015. Le rythme de croissance de l’IPC s’élève actuellement à 1,1% d’un mois à l’autre. A cet effet, les spécialistes en la matière ont qualifié cette situation de transformation en une “inflation rampante et globale”, difficile à résorber en raison de sa nature monétaire et structurelle, malgré les récentes tentatives de contrecarrer la spéculation et le monopole.
Dans le même contexte, la lecture de l’IPC qui dépasse la limite des normes économiques internationales (2%) souligne une forte baisse du pouvoir d’achat qui atteint 25%, depuis 2011, en dépit des augmentations salariales.
Cette situation pourra engendrer une demande exacerbée d’augmentation salariale, surtout à court et moyen terme, selon la loi de la spirale des prix et des salaires.
L’indice des prix à la production a, lui aussi, progressé de 4,5% annuellement, sauf que cet indice a connu un changement brutal au cours des années 2015 et 2016, puisqu’il a bondi à des niveaux relativement élevés pour se situer au niveau de la moyenne du taux d’inflation, soit plus de 6%. En général, l’indice précité reflète la valeur réelle des prix des produits, sous forme d’intrants et sa hausse explique que le processus de production est caractérisé par une croissance de la production mais contre un enchérissement des prix, ce qui impacte ses coûts et traduit la baisse de la compétitivité des secteurs.