Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydraulique et de la Pêche œuvre à changer la vocation de l’Institut national de recherche agronomique de Tunis (INRAT) en établissement public à caractère scientifique et technologique afin de conférer plus de souplesse dans la gestion de cet établissement et faciliter les procédures administratives au profit de la recherche et des chercheurs. C’est ce qu’a déclaré Samir Taieb, le ministre de l’Agriculture.
Ainsi, l’INRAT bénéficiera d’un programme progressif de mise à niveau et d’amélioration afin de le développer davantage et améliorer son rendement et son rayonnement, a-t-il dit, lors d’une cérémonie organisée à l’occasion de l’obtention par l’INRAT du prix national du meilleur établissement de recherche et de technologie pour l’année 2017.
Il a rappelé les deux décisions prises pour la création d’une unité de valorisation et de contact avec l’environnement économique et social et une unité de documentation et de recherche scientifique au sein de l’INRAT.
Le ministre a mis l’accent sur l’importance de la recherche scientifique dans le développement de la filière agricole et la réalisation de de production à haute valeur ajoutée, soulignant l’impératif de mettre en œuvre les textes juridiques permettant aux chercheurs et à leurs institutions de bénéficier des droits d’invention notamment, pour les céréales, lesquels demeurent bloqué pendant des années.
Il s’agit d’encourager les inventeurs et de renforcer les ressources financières et humaines des laboratoires et établissements de recherche dans ce domaine.
Depuis sa création en 1913, l’INRAT contribue à la création et à la modernisation des stratégies de développement des filières agricoles répondant aux exigences du consommateur ainsi qu’à améliorer la production au niveau quantitatif et qualitatif de manière à atteindre la sécurité alimentaire, d’après Taieb.
Les réalisations de l’INRAT ont porté sur l’invention de pas moins de 120 variétés de céréales adaptées au climat, 28 variétés de fourrages et 14 variétés des féculents ainsi que 35 types d’arbres fruitiers ainsi que des cultures maraîchères.
Cependant, l’INRAT souffre de certaines problématiques liées notamment à la cession “de plus de la moitié des laboratoirs de recherche à d’autres institutions , tel que le programme d’amélioration génétique des céréales outre la faiblesse des ressources financières et humaines, selon le directeur général Bouzid Nasraoui.