Le besoin moyen des banques en liquidité a totalisé, à fin novembre 2017, 10,4 milliards de dinars, soit 4,1 milliards de dinars de plus qu’une année auparavant. D’un mois à l’autre, le besoin des banques a augmenté de 400 MDT, portant la marque de l’effet restrictif exercé par le secteur extérieur, tel qu’en témoignent les achats nets par les banques de devises auprès de la Banque centrale (529 MDT en novembre 2017), selon la note de conjoncture de la BCT publiée jeudi 28 décembre.
La Banque centrale est intervenue sur le marché monétaire, essentiellement par voie d’appels d’offres, pour une enveloppe moyenne de 7 milliards de dinars en novembre. L’Institut d’émission a plafonné, depuis juillet 2017, ses interventions sous cette forme au montant susmentionné. L’intervention de la BCT a été complétée par des swaps de change, utilisés comme instrument de politique monétaire, pour une enveloppe moyenne de 937 MDT, en novembre, soit 150 MDT de plus qu’en octobre.
Le plafonnement de l’appel d’offres à 7 milliards de dinars a engendré un recours intensif des banques à la facilité de prêt à 24 heures (1,497 milliard de dinars en moyenne, en novembre après 1,275 milliards de dinars en octobre 2017), au taux de 5,25%, c’est-à-dire 25 pts au-dessus du taux directeur.
De ce fait, le total des opérations de politique monétaire a culminé à 10,4 milliards de dinars, en moyenne, en novembre 2017, son niveau le plus élevé historiquement.
Le déficit de liquidité sur le marché interbancaire a maintenu le taux d’intérêt quotidien sur le marché monétaire, tout au long du mois de novembre, à un niveau proche du taux de la facilité de prêt à 24 heures, soit 5,23%.