Les principaux transporteurs internationaux de marchandises en Tunisie (Fédération nationale du transport relevant de l’UTICA) ne veulent pas appliquer le droit de détection par scanner des unités de chargement que le gouvernement a commencé à appliquer en ce début de l’année 2018.
Après la tenue d’une réunion au siège de l’UTICA, les transporteurs de marchandises ont décidé d’arrêter la livraison des matières premières et, par conséquent, l’arrêt de leurs activités jusqu’à l’annulation du droit qui impacte négativement leurs équilibres financiers et leurs engagements contractuels, lit-on dans un communiqué publié mercredi 3 janvier par la Fédération nationale du transport.
La Fédération précise que la proposition initiale présentée par l’organisation patronale lors de la préparation du projet de loi de finances 2018 concerne les unités de chargement de 20 et 40 pieds et ne concerne pas les semi-remorques, considérant que “le changement de texte suggéré est une duperie”.
A rappeler que l’article 42 de la loi de finances 2018 stipule la création d’un droit de détection par scanner des unités de chargement lors de l’importation.
La Fédération nationale du transport souligne que le droit appliqué sur les semi-remorques (chargées ou vides) ne peut être pris en charge par le client, d’autant plus que ces opérations se répètent et sont mensuelles, selon la nature de leurs transactions avec les entreprises totalement exportatrices qui représentent plus de 80% du total des transactions.
A noter que l’UTICA a souligné, après l’adoption de la loi de finances 2018 par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), que cette loi alourdit les charges des entreprises organisées sans pour autant annoncer des décisions réelles pour réfuter ses dispositions.
Maintenant la question qui se pose est de savoir si le refus de la Fédération du transport est seulement dû à un aspect financier.
Affaire à suivre