Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, et les parties signataires du Document de Carthage ont convenu que l’année 2018 sera l’année de la santé et de l’école publiques. C’est ce qu’a fait savoir, vendredi 5 janvier 2018, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, qui s’exprimait à l’issue d’une réunion tenue au palais de Carthage, sous la présidence du président de la République, et à laquelle ont pris part les différentes parties signataires du Document de Carthage.
Dans une déclaration aux médias, le secrétaire général de l’UGTT a indiqué que l’amélioration de la situation économique et sociale du pays commence par l’amélioration de ces deux secteurs clés (santé et éducation) pour la société tunisienne.
“Notre dialogue se focalisera, durant la prochaine période, sur l’aspect économique et social en vue d’identifier une vision claire et globale pour sauver le pays et trouver des solutions concrètes à l’inflation des prix et à la situation des classes sociales les plus démunies”, a également souligné Taboubi.
De son côté, le directeur exécutif de Nidaa Tounes, Hafedh Caïd Essebsi, a déclaré que “nous nous sommes mis d’accord sur la nécessité de tenir un dialogue social et économique dans la prochaine période en vue de mettre en place une feuille de route à laquelle s’aligneront les différentes parties politiques et sociales”. Ainsi, une réunion se tiendra la semaine prochaine pour discuter des dates et étapes principales de ce dialogue, a-t-il dit.
Selon lui, d’autres réunions entre les différents signataires du Document de Carthage devraient succéder à la réunion d’aujourd’hui. Plusieurs parties, dont Nidaa Tounes, ont appelé à un dialogue national social et économique, a-t-il souligné. Le gouvernement fait de son mieux avec les moyens existants, estime-t-il.
Pour Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, la réunion était positive, en ce sens qu’elle a permis de dresser une évaluation objective de l’année dernière. Les participants à la réunion ont discuté par la même occasion les perspectives pour l’année prochaine. “Nous nous réunirons davantage pour mieux discuter des grandes lignes pour l’avenir”, a-t-il ajouté.
Les présents à la réunion ont mis en valeur les acquis et réalisations du gouvernement et ont discuté des points négatifs et positifs de l’action du gouvernement durant l’année passée surtout en ce qui concerne le développement régional.
Le secrétaire général du mouvement Echaab, Zouhair Maghzaoui, a, pour sa part, estimé que “l’absence d’une stratégie claire mettant en œuvre les principes du Document de Carthage a conduit le pays à cette situation critique de crise”. “Certes, nous ne sommes pas représentés dans le gouvernement mais nous sommes directement concernés par la situation actuelle du pays”, a-t-il assuré.
La présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, Wided Bouchamaoui, a, quant à elle, affirmé que l’UTICA s’est engagée à donner la priorité à l’économie et à préconiser un modèie économique clair. Un groupe restreint se chargera de l’élaboration d’un rapport contenant les différentes propositions des parties signataires, a-t-elle dit.
Ont assisté à la réunion Rached Ghannouchi (Ennahdha), Hafedh Caïd Essebsi (Nidaa Tounes), Samira Chaouachi (Union Patriotique Libre), Yassine Brahim (Afek Tounes), Jounaidi Abdejawed (Al Massar), Mohsen Marzouk (Machrou Tounes), Zouhair Maghzaoui (mouvement Echaab), Kamel Morjane (Al Moubadra), Noureddine Taboubi (UGTT), Wided Bouchamaoui (UTICA), Abdelmajid Ezzar (UTAP). A noter que le parti Al-Joumhouri a décliné l’invitation.