Le ministère du Commerce a souligné que la qualité des produits vendus sur le marché local est contrôlée par ses agents ainsi que par toutes les structures intervenantes, à travers des analyses réalisées dans les laboratoires pour s’assurer de leur salubrité et conformité aux règlements et normes nationales et internationales en vigueur.
Un communiqué rendu public vendredi 5 janvier 2018 à Tunis assure que les services de contrôle technique à l’importation au ministère du Commerce œuvrent à assurer le contrôle quotidien des marchandises importées légalement et relevant de ses prérogatives.
Les produits importés ne seront proposés à la consommation qu’après la réalisation des analyses, examens et audits nécessaires pour s’assurer de leur conformité aux règlements et normes en vigueur.
Dans ces conditions, le ministère recommande au consommateur d’éviter de s’approvisionner auprès des circuits non organisés, eu égard aux risques qu’ils présentent pour sa santé.
Cette mise au point fait suite au communiqué de l’Agence nationale de contrôle sanitaire et environnemental des produits (ANCSEP) qui a souligné que 125 produits chimiques cancérigènes se trouvent dans les composantes d’une large gamme de produits de consommation importés, tels que le prêt-à-porter, les produits plastiques de décoration, les chaussures, les jouets et les fournitures scolaires, selon Foued Ajroudi, porte-parole de l’organisation tunisienne pour informer le consommateur (OTIC).
Dans une interview qu’il a accordée à l’Agence TAP, Ajroudi indique que ces produits contiennent surtout des phtalates, des composés chimiques couramment utilisés comme plastifiants des matières plastiques, qui sont très agressifs et dangereux et ont des effets nocifs sur la santé du consommateur. Ces phtalates se trouvent dans les produits importés de Turquie, de Chine et des pays asiatiques et peuvent engendrer des maladies à court ou à long termes, dont les allergies et le cancer.
“Ces produits sont vendus surtout, dans le commerce parallèle, qui constitue le défi majeur pour le pays, étant donné qu’il représente 54% de l’économie nationale”, a-t-il dit.