Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) va se concerter avec ses partenaires afin de définir les actions à engager pour défendre les droits des journalistes et le droit de l’opinion publique à une information libre et pluraliste.
Cette décision est due au fait que le chef du gouvernement n’a pas honoré les engagements qu’il a pris le 14 janvier 2017 au siège du syndicat concernant notamment le règlement des situations précaires dans les établissements des médias publics, le projet résidentiel au profit des journalistes et l’organisation du secteur de la publicité publique.
Le SNJT a affirmé, vendredi, dans une déclaration publiée à l’issue de la réunion de son bureau exécutif, que les dossiers mentionnés sont restés “lettre morte”, critiquant “la tendance du gouvernement à restreindre la liberté de la presse”, notamment à travers la promulgation de nouvelles lois, tels que le projet de loi relatif à l’instance de communication audiovisuelle ou encore le projet de loi sur la répression des atteintes contre les forces porteuses d’armes.
Le syndicat accuse également le gouvernement d’avoir infiltré les médias publics et privés, “ce qui a porté atteinte à l’indépendance et à la diversité de la scène médiatique, particulièrement dans le traitement des questions telles que la réconciliation économique, le budget de l’Etat pour l’exercice 2018 et les augmentations des prix. “Cela est de nature à ébranler la crédibilité des médias”, regrette le syndicat.
Sur un autre plan, le SNJT a fait part de l’intention de réclamer au gouvernement la liste des personnes impliquées dans des affaires de corruption dans le secteur médiatique.