Les agressions contre les journalistes ont sensiblement augmenté en décembre 2017, a averti, lundi, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
“Les atteintes contre les journalistes et la liberté de la presse sont en forte hausse. Elles ont augmenté de 170% par rapport au mois de novembre 2017”, a encore prévenu le Syndicat.
Selon un rapport présenté par l’unité de monitoring relevant du syndicat, 17 agressions physiques ont été recensées, au cours du même mois, ciblant 25 individus travaillant dans le secteur des médias.
Les agressions ont été commises contre 8 journalistes (femmes) et 17 (hommes) exerçant dans six de chaînes de télévision, quatre radios, un journal et deux sites électroniques.
L’unité de monitoring a souligné que les citoyens étaient les premiers à s’en prendre aux journalistes au cours de la même période, suivis des policiers et des agents publics dénonçant l’émergence de nouveaux acteurs (journalistes) qui tentaient d’exercer une mainmise sur les médias.
Le Syndicat des journalistes a tiré la sonnette d’alarme contre les atteintes à la liberté de la presse et à l’indépendance de certains médias publics citant en exemple l’établissement de la télévision tunisienne qui connaît des tensions en raison de “l’ingérence” de l’administration dans la rédaction.
“Les médias publics doivent être tenus à l’écart de tout tiraillement”, a insisté le Syndicat dans son rapport mensuel exhortant la présidence du gouvernement à annuler la circulaire n°2017-4 relative à l’organisation du travail des cellules chargées de l’information et de la communication relevant des ministères, des établissements et entreprises.