Plus de 120 participants parmi les éditeurs, directeurs de foires du livre et autres professionnels du livre et de l’édition prennent part à la quatrième Conférence des éditeurs arabes, ouverte mardi matin dans la banlieue nord de Tunis.
A la lumière de la baisse significative dans le volume des distributions en livres, les participants examineront, durant les deux jours de la conférence, l’état des lieux et les perspectives du secteur du livre et de l’édition dans le monde arabe.
En se basant sur les grands axes relatifs, notamment à l’édition, au marketing et à la communication, les recommandations issues de ces travaux devront souligner l’importance d’aider les éditeurs arabes à faire face aux défis auxquels fait face l’industrie de l’édition.
Dans son allocution, le ministre des Affaires culturelles, Mohammed Zine El Abidine, a rappelé les efforts entrepris en Tunisie pour apporter le soutien requis au secteur de l’édition et de l’industrie du livre, estimant que cette conférence devra épauler les efforts des pays arabes à redessiner les contours de l’avenir de l’édition et du livre, en optant pour plus de partenariat et de coopération entre gouvernements et institutions spécialisées.
Pour le président de l’Union des éditeurs arabes, Mohamed Rached, l’industrie de l’édition dans les pays arabes “demeure faible et confronté à des difficultés et problèmes qui l’empêchent de se développer”. Il a rappelé que les thèmes prévus, se rapporteront aux derniers développements dans l’industrie du livre et de l’édition dans les pays arabes et occidentaux, ainsi qu’à la crise du contenu du livre arabe, la protection des droits de propriété intellectuelle, la relation des médias avec l’industrie de l’édition et autres questions relatives au développement des bibliothèques nationales.
Abordant la situation du livre et de l’édition nationale, le directeur de l’Union des éditeurs tunisiens, Mohammed Saleh Maalej, a fait savoir que l’éditeur tunisien est soucieux de voir les efforts se multiplier afin de revaloriser la place du livre arabe et se présente “volontaire à relever aux plus hauts niveaux la profession du livre et de l’édition, comme moyen de communication entre créateurs, chercheurs et lecteurs ce qui permettra d’élargir les horizons de dialogue et d’échange d’expertises”.
Au cours de la séance inaugurale, les interventions ont porté sur la profession des auteurs, éditeurs et distributeurs tout en se focalisant sur l’impact de chacun de ces métiers dans le secteur de l’édition.
Huit axes sont au programme de la Conférence: “les composantes de l’industrie de l’édition”, “les bibliothèques arabes, les politiques de l’approvisionnement et d’indexation ISBN”, “l’édition et la commercialisation du papier, du numérique et du livre audio”, “la crise du contenu dans le livre arabe”, “la propriété intellectuelle, le plagiat et le piratage” , “Etat des lieux de l’édition dans le Maghreb arabe”, “les défis de l’industrie de l’édition dans le monde arabe” et “Multimédia et Livre”.
Au lendemain de la clôture de cette conférence se tiendra, jeudi, la conférence des ministres de la Culture arabes, organisée en partenariat avec le ministère des Affaires culturelles et l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (Alecso).