Baptisé “Sagesse”, un projet d’amélioration de la gouvernance dans le système d’enseignement supérieur en Tunisie, a été lancé mardi 9 courant conjointement par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l’Union des universités de la Méditerranée (UNIMED).
“Financé par l’Union européenne dans le cadre du programme Erasmus+, ce projet a pour objectif de renforcer le système d’assurance qualité du système de l’enseignement supérieur et d’améliorer ses mécanismes de gouvernance et de financement”, a indiqué Marcello Scalisi, directeur de l’UNIMED, lors de la cérémonie du lancement de ce projet.
Ce projet, a-t-il dit, contribuera à améliorer l’employabilité des diplômés et à promouvoir l’innovation et la recherche notamment en favorisant l’autonomie académique et financière des universités.
Pour le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Slim Khalbous, ce projet revêt une importance capitale dans la mesure où il est ” totalement ” en phase avec la réforme du système universitaire tunisien.
” Ce projet d’envergure qui regroupe plusieurs universités européennes et pour la première fois toutes les universités tunisiennes se focalise essentiellement sur l’autonomie des universités et l’assurance qualité, a-t-il indiqué à la TAP.
“Aujourd’hui, nous cherchons à instaurer l’autonomie financière et administrative qui demeure notre principal défi à relever au titre des prochaines années “, a-t-il ajouté, soulignant que SAGESSE permettra d’aider les universités tunisiennes à passer à une autonomie complète.
Pour ce qui est de l’assurance qualité qui vise à renforcer les capacités et les compétences du personnel académique et administratif et des dirigeants, le ministre a souligné que cet axe de ce projet est en harmonie avec la réforme puisqu’il a été validé lors des assises de mise en œuvre de cette réforme tenues les 1er et 2 décembre dernier à Hammamet.
S’exprimant à cette occasion, l’Ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, Patrice Bergamini a mis l’accent sur deux notions à savoir la mobilité et la responsabilité, précisant qu’il est indispensable aujourd’hui d’ouvrir les frontières non seulement aux étudiants mais également aux enseignants.
“La question de la mobilité des étudiants vers les entreprises est tout aussi fondamentale”, a-t-il ajouté, soulignant que cela permettra d’améliorer l’employabilité des jeunes diplômés.
Il a, dans ce contexte, fait savoir que l’Union européenne a triplé le nombre des bourses Erasmus+ et compte élargir encore le spectre des programmes de mobilité comme Erasmus pro et Erasmus jeunes entrepreneurs.