La présidente du Groupement national de l’artisanat et des petits métiers, Rym Harbaoui, a révélé que plusieurs associations non spécialisées dans le secteur de l’artisanat, à l’instar de l’association “les amis des oiseaux” et des associations actives dans les domaines des droits de l’Homme et de l’enfance, organisent des foires artisanales pour gagner de l’argent, appelant à une intervention du gouvernement pour limiter ce phénomène.
Dans des déclarations à TAP, Harbaoui qui s’exprimait à l’occasion de l’organisation de la foire de l’artisanat (08 au 13 janvier 2018 à la galerie de l’information à Tunis), a indiqué que ” ces manifestations visent à renforcer les connaissances économiques des artisans et des spécialistes de toutes les régions du pays sans exception.
La foire, qui présente des produits d’artisans venus de plusieurs gouvernorats (Zaghouan, le Kef, Sousse, Nabeul, Sfax, Béja et Gafsa), constitue une opportunité pour mieux faire connaître ces produits reflétant un patrimoine civilisationel et historique diversifié (créations fait main, céramique, mets populaires, produits agricoles….).
La responsable a évoqué les difficultés posées, notamment, au niveau de la diversification des circuits de distribution des différents produits artisanaux, alors que ce secteur peut contribuer à créer une dynamique de développement dans toutes les régions du pays. Elle a, dans le même cadre, rappelé que plusieurs groupements régionaux relevant du groupement central existent dans toutes les régions du pays.
Harbaoui a, par ailleurs, évoqué les problèmes auxquels fait face le groupement, notamment, celles relatives à l’exploitation des artisans par les syndicats professionnels à l’instar de ” l’Union des travailleurs tunisiens ” qui a crée un syndicat illégal des professionnels et des artisans, alors que ce genre de structures, en l’occurrence le groupement national de l’artisanat et des petits métiers, relève de la centrale patronale (UTICA).
Un nombre de participants à cette manifestation ont évoqué plusieurs problèmatiques liées notamment au manque de ressources financières qui empêchent les artisans de développer leurs produits, outre les difficultés d’écoulement des produits et l’absence de circuits de distribution aux niveaux local et international.