A l’occasion de sa visite en Chine, le président Macron n’a pas laissé passer l’opportunité d’exprimer son souhait de voir le français devenir la deuxième langue de ce pays géant. Avant, au mois de décembre, au Sommet de l’Élysée, le même Macron a vivement invité le président BCE à prendre part au Sommet de la Francophonie (au mois de mars, en principe). C’est que les Français, Etat et peuple entier, font de leur langue La priorité des priorités, un souci permanent, un cheval de bataille ; parce qu’ils savent que si leur langue est reconnue dans le monde, c’est Eux qui sont reconnus, respectés, et, partant, c’est leur économie qui va gagner du terrain.
Or, beaucoup de Tunisiens, notamment les universitaires et tous ceux qui, vides comme un tambour, se prennent pour les sommités intellectuelles du 21ème siècle, ne se gênent pas de mépriser l’arabe et même de ridiculiser leur propre religion comme s’ils s’appelaient Jacques, Philippe ou Joseph. Ils renient leur langue, leur religion et jusque leur identité pour se faire accepter par l’Autre qui, lui, n’en veut même pas.
Il y a deux formes d’esclavage : celle où le sujet est soumis de force à cette condition – elle est à plaindre ; mais il y a celle où le sujet va de son propre gré se constituer esclave. C’est la race des déracinés, des bâtards.
Comment s’étonner que l’Occident nous méprise et nous fasse du mal puisque nous-mêmes n’avons aucun respect pour nous-mêmes, aucune considération pour notre Histoire et notre identité ?
Mohamed Bouamoud