Les travaux du 17ème congrès de l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) ont démarré, jeudi, à Sfax, parachevant ainsi les congrès régionaux avant la tenue du congrès national de la Centrale patronale prévu pour le mercredi 17 janvier 2018.
Sont en compétition pour les élections du bureau exécutif de l’Union régionale 63 candidats représentant les différents secteurs industriels, commerciaux et des services ainsi que les diverses professions.
Le président sortant Anouar Triki a indiqué, à cette occasion, que les cinq dernières années ont été marquées par de faibles indicateurs aux plans économique et social en Tunisie et que la situation sécuritaire et sociale ainsi que l’aggravation du commerce parallèle a impacté négativement le rendement de l’économie.
Il a ajouté que la situation régionale a obligé plusieurs entreprises, notamment les petites d’entre elles, actives dans les secteurs du cuir et de la chaussure dans la ville ancienne à mettre la clé sous la porte.
La présidente de l’UTICA Wided Bouchamaoui a estimé que les congrès régionaux de la Centrale patronale sont des espaces propices à l’exercice de la démocratie et au renforcement de la transparence et des bases de l’action syndicale.
Elle a souligné que la Tunisie a réussi dans les domaines politique et de la démocratie mais n’a pas réussi, jusqu’à maintenant, à relever le défi économique, d’autant que la plupart des entreprises tunisiennes sont des entreprises familiales dont la précarité a augmenté avec la prolifération du commerce parallèle et la conjoncture économique difficile.
La présidente de la Centrale patronale a également évoqué le commerce informel et la contrebande qui a porté préjudice aux professionnels ayant choisi de travailler dans le cadre légal et organisé. Elle a relevé, à ce propos, plusieurs problématiques dont souffrent les entreprises économiques dans les régions et relatives essentiellemnet à la bureaucratie, la centralisation et la faiblesse de l’infrastructure de base pour l’investissement.
Bouchamaoui a fait remarquer que l’UTICA a demandé à plusieurs reprises de discuter ces questions afin de trouver les solutions possibles et efficientes pour sortir de la crise et réaliser la stabilité économique, sociale et sécuritaire escomptée mais en vain.
Elle considère que le retard des réformes et décisions difficiles que la Centrale patronale n’a cessé de demander mais lesquelles ont été entravées par les calculs politiques et électoraux, se répercute, selon elle, sur la situation générale du pays et le vécu du citoyen.
Elle a recommandé d’accorder l’importance requise au travail et aux chefs d’entreprises d’accorder leurs droits aux travailleurs, décrivant la relation existant entre la Centrale patronale et l’UGTT de “spéciale”.