Le rapport 2018 de la Banque Mondiale (BM) sur les Perspectives économiques mondiales prévoit une croissance économique en Tunisie de l’ordre de 2,7% en 2018, des estimations inférieures aux hypothèses retenues dans l’élaboration du budget de l’Etat au titre de l’année en cours, prévoyant un taux de croissance de 3%.
La BM estime dans ce rapport que la croissance de la Tunisie progressera à un taux supérieur en 2019, pour atteindre 3,3% et se maintiendra jusqu’à 2020.
Notons que la Tunisie est le théâtre depuis le début de l’année 2018 de mouvements de protestation contre la cherté de la vie, accompagnés dans certains quartiers et villes du pays d’actes de vandalisme.
Les estimations de la BM pour l’économie tunisienne coïncident avec des prévisions qui tablent sur une croissance mondiale de 3,1%, tirée par une hausse des flux d’investissements plus importante que celle prévue en 2017, selon l’analyse de la BM. Les pays émergents et en développement devraient enregistrer une croissance de plus de 4% en 2018. L’économie des pays développés connaîtra également une croissance en 2018.
Le rapport de La BM a résumé en 10 points “la consolidation de la reprise généralisée “, ” le développement du commerce mondial” et “l’amélioration de la conjoncture des économies émergentes et en développement”.
Le rapport a conclu que les conditions de financement à l’échelle mondiale restent propices et ont alimenté une demande solide pour les actifs des pays émergents et en développement ainsi que des apports continus de capitaux à ces économies, soulignant que les perspectives à court terme pour les économies émergentes et en développement sont solides.
Par ailleurs, le document a indiqué que plusieurs risques de dégradation subsistent, l’un des plus importants découlant d’éventuels ajustements désordonnés des marchés financiers, alors que les taux d’intérêt sont à un niveau plancher historique et les évaluations d’actifs hautes.
Il a averti contre la montée des incertitudes entourant l’action publique et des tensions géopolitiques ainsi que le manque d’action des économies émergentes et en développement pour contrer les chocs négatifs, relevant que le ralentissement de la croissance potentielle dans les économies émergentes et en développement est préoccupant.
Le rapport a considéré qu’une crise pourrait avoir des coûts importants, faute de réformes, d’où la nécessité d’introduire de toute urgence des réformes structurelles pour stimuler la croissance à long terme.