En déplacement à Kairouan, lundi 15 janvier, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Nourredine Taboubi, a déclaré que la date de démarrage des négociations sociales, dans la fonction publique et les secteurs public et privé afin d’améliorer le pouvoir d’achat des salariés, pourrait être avancée de deux mois (d’avril à février).
S’exprimant à l’ouverture du congrès ordinaire de l’Union régionale du travail placé sous le signe “unité syndicale, développement régional et justice sociale”, Taboubi a fait savoir que l’UGTT a appelé à l’ajustement du budget de l’Etat au titre de 2018 qui comporte des mesures de nature à affecter considérablement le pouvoir d’achat des catégories démunies.
Il a, à cet égard, appelé à l’augmentation des allocations accordées aux familles défavorisées, des pensions de retraite de 125 mille familles, du SMIG et de la masse salariale des travailleurs intellectuels et manuels, indiquant que la Tunisie figure parmi le groupe des pays à revenu intermédiaire inférieur et occupe la 102e place sur un total de 115 Etats.
Taboubi a ajouté que le salaire minimum ne doit pas être inférieur à 866 dinars au lieu de 350 dinars actuellement compte tenu du taux d’inflation élevé, de la détérioration du pouvoir d’achat, de la dévalorisation du dinar tunisien de 21% par rapport à l’euro et de 7% par rapport au dollar, en plus d’un déficit commercial de plus de 15 milliards de dinars.
Concernant le travail précaire, Taboubi a rappelé que la situation de plusieurs travailleurs à été régularisée (secteurs de la sous-traitance et des chantiers) et que les efforts sont actuellement déployés pour résoudre le problème des ouvriers des mécanismes 16 et 20.