Les restrictions imposées par les autorités aux correspondants des médias étrangers accrédités en Tunisie ne sont pas acceptables, dénonce le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) dans un communiqué rendu public lundi 15 janvier 2018.
De ce fait, le syndicat demande au gouvernement à respecter les engagements pris par la Tunisie de garantir la liberté de la presse et de faciliter la tâche des journalistes et des correspondants des médias étrangers. En effet, “accès restreint des médias étrangers aux zones de troubles sociaux, refus d’accréditations pour certains médias étrangers, interrogatoire des journalistes de Radio France Internationale (RFI) et du journal français Libération, le pouvoir en place utilise tous les moyens à sa disposition pour s’assurer un contrôle strict sur l’information”, accuse le SNJT.
Dans ce même registre, le Syndicat n’a pas manqué de a qualifier d’”incitatif” le discours prononcé par le président de la République, Béji Caïd Essebsi, dans lequel il pointe du doigt accusateur les correspondants de la presse étrangère de chercher à faire le buzz et à ternir l’image de la Tunisie lors de la couverture des mouvements de colère survenus dans plusieurs régions du pays.
Le SNJT fait savoir que la plupart des correspondants des médias étrangers sont de nationalité tunisienne et opèrent dans le cadre de la loi et du respect de la déontologie du métier. “Ces journalistes ont fait preuve de professionnalisme dans la couverture de plusieurs événements”, estime le Syndicat citant en exemple la couverture des attaques terroristes contre la ville de Ben Guerdane il y a deux ans.