Trois établissements financiers algériens, en l’occurrence la CNEP, la BADR et la BDL, vont se lancer dans la finance islamique. Sachant qu’aucune banque publique n’avait, jusque-là, proposé un produit dit de la finance islamique.

En attendant, le ministère des Finances a décidé de créer une “instance religieuse“ composée «de spécialistes en jurisprudence dans le domaine de la transaction financière et experts économiques», et ce afin de s’assurer que ces banques proposeront de «licite».

C’est en tout cas ce qu’a déclaré Bouabdallah Ghlamallah, président du Haut conseil islamique (HCI) et ancien ministre des Affaires religieuses, cité par algerie-focus.com. Il a expliqué que cette instance aura comme rôle d’«accompagner les établissements bancaires dans la pratique de la finance islamique et d’appuyer la règlementation arrêtée par la Banque centrale pour garantir le plein respect des opérations commerciales islamiques».

Il faut rappeler que deux banques privées opèrent depuis plusieurs années dans ce créneau, à savoir Al Baraqa Bank et Al Salem Bank.

Cette décision des autorités vise donc à «bancariser» l’argent des Algériens, essentiellement «ceux qui jugent que l’usure n’est pas conforme à leurs croyances».