Selon un rapport de l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES), la crise de la fonction publique émane notamment à l’évolution de la masse salariale qui a fortement augmenté depuis 2012 suite aux recrutements anarchiques des bénéficiaires de l’amnistie générale, au nombre de 6.839 personnes. A ce nombre s’ajoutent les recrutements exceptionnels opérés parmi les blessés et proches des martyrs de la révolution (2.929), mais aussi la régularisation de la situation des ouvriers de chantier, de la sous-traitance et ceux du mécanisme 16 (environ 54.000).
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L’ITES rappelle que la masse salariale dans la fonction publique a atteint 13,7 milliards de dinars en 2017, contre 7,68 milliards en 2011.
Selon cette étude, le nombre des fonctionnaires a, depuis l’indépendance, été multiplié par seize, passant ainsi de 36.000 en 1956 à 690.000 en 2017.
L’étude montre que l’avancement systématique dans la fonction publique a concerné, depuis 2012, plus de 435.000 fonctionnaires.
Les résultats définitifs de cette étude seront publiés prochainement, avec l’accompagnement des recommandations aux autorités concernées et à l’opinion publique. L’étude présentera à cette occasion de solutions à même de surmonter la crise actuelle au sein de la fonction publique.
Mais ce n’est pas tout, l’ITES envisage également de publier d’autres études en rapport avec la fonction publique.
L’ITES est un établissement public à caractère non administratif dépendant de la présidence de la République qui assure une mission de recherche, de veille stratégique, d’étude, d’analyse et de prospective à court et à long termes portant sur toutes les problématiques en rapport avec les événements et les grandes dynamiques structurant la Tunisie et l’environnement régional et international dans toutes leurs dimensions politiques, sécuritaires, économiques, sociales et culturelles, lit-on sur son site.