Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a annoncé, mercredi 17 janvier, le lancement d’un programme gouvernemental pour l’amélioration du climat d’investissement en Tunisie, basé sur deux principaux piliers: la révision du système des autorisations exigées et la révision des procédures administratives, à même de réduire la bureaucratie.
Intervenant à l’ouverture des travaux du congrès national électif de l’UTICA, Chahed a fait savoir qu’à partir du début de février 2018, une liste définitive des autorisations indispensables pour la création d’un projet sera prête.
“Le retard de l’administration à répondre à une demande pour l’obtention d’une autorisation quelconque sera automatiquement considéré comme approbation”, a-t-il dit.
Dans le même contexte, la BCT sera appelée à respecter un délai bien précis pour répondre aux demandes de transfert de devises à l’étranger.
Il a, de même, annoncé qu’une liste définitive des activités économiques nécessitant des autorisations sera publiée fin du premier semestre 2018, ce qui ancrera le principe de la liberté de l’investissement.
“Ainsi, les autorisations constitueront une exception qui se limitera à un nombre d’activités dont la santé, la défense…”, a-t-il noté.
Par ailleurs, le chef du gouvernement estime que grâce à ce programme, les procédures administratives nécessaires pour la création d’une entreprise seront révisées à la baisse de 9 à 5, ce qui permettra à un entrepreneur de fonder son projet dans un délai variant entre 48 heures et 72 heures.
“Ces mesures toucheront aussi à la logistique et plus précisément à l’ensemble des ports commerciaux, et principalement celui de Radès. Nous voulons, dans ce cadre, parvenir à améliorer les délais de manutention et de dédouanement, grâce à la simplification de plusieurs procédures”, a encore ajouté Chahed, rappelant, dans ce cadre, l’objectif visé par le Conseil National de l’Exportation, soit celui de doubler les exportations tunisienne à l’horizon 2020.
Il a mis l’accent, par la même occasion, sur l’impératif de mettre en exécution les grandes réformes économiques et de booster l’investissement, qui favorisera la création d’emploi et de la richesse, à même d’impulser la croissance du pays.
Revenant sur le sujet des prix et des nouvelles taxes, le chef du gouvernement a estimé que bien qu’elles (taxes) soient accablantes, elles permettront de rétablir les équilibres financiers.