Le 16ème congrès de l’Union tunisienne d’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) a tranché : les statuts de l’organisation patronale ne seront pas modifiés.
Ce premier point à l’ordre du jour de ce congrès électif a suscité de nombreux tiraillements chez les congressistes. Ses initiateurs invoquaient, pour se justifier, des difficultés dans la gestion des processus de décision.
Ils se lavent de toute prétention hégémonique en avançant le mobile du pragmatisme. L’affaire aurait été traitée dans le cadre du Conseil national de l’UTICA. Il se trouve qu’ils y occupent une position majoritaire.
Les PME, en faisant barrage à l’opération, ferment toute possibilité à l’éventualité d’une sur-représentativité des grandes entreprises.
D’ailleurs, les détracteurs dudit projet, nombreux, redoutaient une manœuvre mezza voce. Ils laissent entendre qu’il s’agirait d’une manipulation qui profiterait aux dirigeants des grands groupes. Ces derniers, s’ils avaient plus de poids, pourraient, laisse-t-on sous-entendre, marginaliser à la fois les PME et les régions du pays.
C’est donc bien la peur d’une mainmise d’une catégorie de représentants, “les grands industriels“, que l’on a cru déceler de la part des opposants au projet.
Il reste que les initiateurs pourraient revenir à la charge et appeler à la tenue d’un congrès extraordinaire.
A suivre.
Ali Abdessalem