Le déficit budgétaire s’est exacerbé, à fin novembre 2017, pour atteindre 5,2 milliards de dinars, se rapprochant des prévisions de la Loi de finances 2017 (5,3 milliards de dinars, pour toute l’année). En comparaison avec la même période de l’année 2016 (4,05 milliards de dinars), le déficit a évolué de plus de 1,200 milliard de dinars (+ de 25%), selon “les résultats provisoires de l’exécution du budget de l’Etat – novembre 2017”, que vient de publier le ministère des Finances.
Cette aggravation du déficit budgétaire est due à la hausse des dépenses, notamment les dépenses de gestion, et plus spécialement celles réservées au paiement des salaires de la fonction publique (17,7 milliards de dinars), qui accaparent plus de la moitié de l’ensemble de dépenses de l’Etat (30,8 milliards de dinars).
Les dépenses ont été orientées, en deuxième lieu, vers le paiement de la dette (remboursement du principal à hauteur de 4,4 milliards de dinars et des intérêts, de 2,1 milliards de dinars) alors que les dépenses de développement viennent en troisième lieu (5 milliards de dinars).
Il est à noter que le remboursement du principal de la dette, à fin novembre 2017, a dépassé de loin les prévisions de la LF 2017 (3,6 milliards de dinars pour toute l’année).
Pour ce qui est des ressources de l’Etat, elles ont été alimentées par les ressources propres de l’Etat (les ressources fiscales et non fiscales) à hauteur de 21,2 milliards de dinars, mais aussi, par les ressources d’emprunts (9,4 milliards de dinars), ce qui correspond un peu moins du 1/3 du volume global de nos ressources.
Le “tableau de l’équilibre du budget de l’Etat”, publié par le ministère de Finances a révélé que le gouvernement avait prévu des ressources d’emprunts de l’ordre de 8,5 milliards de dinars, pour l’année 2017. Un montant dépassé d’environ 1 milliard de dinars, à fin novembre.
D’après le département de Finances, le déficit budgétaire a été comblé, jusqu’au mois de novembre 2017, moyennant des financements extérieurs à hauteur de 4,3 milliards de dinars, et des financements intérieurs, de l’ordre de 0,9 milliard de dinars