Le ministre de la Santé, Imed Hammami, rassure le secteur médical tunisien. En effet, suite à la deuxième opération de greffe du foie dans notre pays, vendredi 19 janvier 2018, à l’hôpital universitaire Fattouma Bourguiba de Monastir, Hammami a promis à l’équipe médicale qui a effectué cette opération le soutien de son département aux efforts en matière de greffe d’organes en Tunisie.
Il a ajouté que le ministère a également investir dans d’autres domaines similaires en matière de santé, secteur dans lequel la Tunisie est aujourd’hui en mesure d’exporter des services de la santé.
Le chef de service de la chirurgie pédiatrique à l’hôpital universitaire de Monastir, le Dr Nouri Abdelatif, précisera que le ministère de la Santé a mis à leur disposition les moyens nécessaires pour la réalisation des deux greffes du foie, toutes deux couronnées de succès, soulignant que trois cas urgents nécessitent une transplantation du foie, dont un cas en évolution vers le cancer.
Cette deuxième transplantation du foie a été réalisée sur un enfant de trois ans. Elle était urgente et nécessaire pour éviter l’évolution de la maladie vers un cancer, selon le Dr Nouri Abdelatif, qui a affirmé que l’état de santé de cet enfant est satisfaisant.
Le Dr Christophe Chardon, praticien à l’hôpital Necker en France, rappelle, de son côté, que le programme de greffe du foie nécessite la réalisation d’une moyenne annuelle de greffes du foie évaluée entre 15 et 20 opérations afin que ce programme puisse se poursuivre et réussir, selon des études publiées dans des domaines scientifiques. Il a précisé, dans ce cadre, que la greffe du foie nécessite plusieurs spécialités et une formation de longue durée.
Dr Khadija Zouari, chef de service de chirurgie du même hôpital, a fait savoir que 15 cas attendent actuellement une intervention de greffe du foie, et que lors de la première opération un père était le donneur d’une partie de son foie à son fils alors que pour la deuxième opération c’est la maman qui a été la donneuse. Dans un autre cas, c’est l’oncle qui se veut le donneur.
Elle a annoncé que l’équipe médicale a décidé d’effectuer une opération de transplantation du foie chaque mois, soulignant que la deuxième opération de greffe du foie s’est déroulée dans de meilleures conditions et que les deux enfants ayant bénéficié de la greffe sont en bonne santé.
Le directeur général de l’hôpital Fattouma Bourguiba, Radhouane Harbi, a expliqué que l’enfant Ahmed qui a bénéficié d’une greffe du foie lors de la deuxième opération est natif du gouvernorat de Médenine, souhaitant voir réussir également la période post-opératoire et précisant qu'”au cas où le corps de l’enfant ne rejette pas le foie, l’opération est considérée réussie et jusqu’à maintenant il y a une amélioration, à ce niveau”.
Le nombre de l’équipe médicale et paramédicale qui a participé à la réalisation de cette opération de transplantation du foie se situe entre 55 et 60 personnes, dans le cadre de la coopération tuniso-française entre l’hôpital Fattouma Bourguiba à Monastir et l’hôpital français Necker, en présence de professeurs en chirurgie des gouvernorats de Mahdia et Sousse.
L’opération de greffe avait démarré le vendredi 19 janvier courant à 08h30mn et s’est poursuivie jusqu’à 23h de la même journée, selon Radhouane Harbi, directeur général de l’hôpital universitaire Fattouma Harbi, directeur de Fattouma Bourguiba.
Concernant le coût de l’opération, il a indiqué qu’il s’élève à environ 250 mille dinars, estimant que la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) prendra en charge de telles opérations.
Il a annoncé que l’équipe médicale effectuera deux opérations de greffe du foie en février 2018, et que la cinquième transplantation du foie sera faite à 100% par des compétences tunisiennes.