La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, estime nécessaire que “les partis centristes et modernistes écartent de la scène politique tous les partis et associations à référence religieuse, parce qu’ils constituent une menace pour la civilité de l’Etat”, a-t-elle expliqué au cours d’une rencontre de réflexion sur l’Islam politique et l’Etat civil, dimanche 21 courant.
“Nous les invitons, en outre, à soutenir notre appel à classer les partis politiques en fonction de leurs identité et orientations politique et idéologique”, a-t-elle ajouté.
Abir Moussi appelle, en outre, à préserver le caractère civil de l’Etat et à réviser le cadre organisant les partis politiques et les associations.
Il y a des parties au pouvoir qui sont étroitement liées, historiquement et organiquement, avec l’organisation des Frères musulmans; une organisation qui ne reconnaît pas le caractère civil de l’Etat et est connue pour son “projet obscurantiste” et ses liens avec le terrorisme.
La réalité politique montre, en effet, qu’il existe en Tunisie des partis politiques qui admettent, ouvertement, ne pas reconnaître la Constitution et la loi positive, a-t-elle relevé. Mais malgré cela, ils sont présents sur la scène politique et leurs activités bénéficient d’une couverture médiatique plus large que celle des partis défendant le caractère civil de l’Etat.
A une question sur la reconversion d’Ennahdha en parti civil et non religieux, Abir Moussi a estimé que les déclarations des dirigeants d’Ennahdha ne sont, en fait, que du “marketing”. Il n’y a aucun document qui fait état de la séparation entre le religieux et le politique, selon elle.
Le parti Ennahdha veut nous faire croire qu’il est désormais un parti politique modéré et attaché au caractère civil de l’Etat, alors que la réalité est toute autre (…) Ennahdha est un parti qui use d’”une nouvelle tactique” et d’”une nouvelle stratégie” dans le but de rester au pouvoir, a-t-elle dit.