Le changement climatique, le terrorisme et la réaction contre la mondialisation sont les trois défis les plus importants pour la civilisation telle que nous la connaissons, a déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi lors de la réunion annuelle 2018 du Forum économique mondial à Davos, en Suisse.
Modi, lors de son intervention à Davos, a évoqué le plan de l’Inde pour lutter contre les inégalités “dans un monde rempli de failles et de ruptures”.
“Avec l’apparition de nouvelles forces, l’équilibre entre les capacités économiques et le pouvoir politique évolue à grande vitesse. Pour cette raison, nous pouvons prévoir des changements profonds dans la nature de ce monde en ce qui concerne la paix, la stabilité et la sécurité”.
“Les défis auxquels nous sommes confrontés sont aussi nombreux qu’ils sont décourageants”, a déclaré Modi, avant de citer les trois principaux défis qui, selon lui, “représentent la plus grande menace pour la survie de la civilisation humaine”.
Changement climatique
«Les glaciers fondent, les calottes glaciaires fondent dans l’Arctique, de nombreuses îles coulent … Il peut y avoir des inondations, ou il peut y avoir de la sécheresse, nous constatons l’impact des conditions météorologiques extrêmes», a-t-il dit.
Les pays ont échoué à travailler ensemble et à respecter leurs promesses environnementales, a déclaré le Premier ministre indien. “Nous devrions tous sortir de nos visions étroites et faire preuve de solidarité”.
D’ici 2022, l’Inde s’est fixé pour objectif de produire 175 gigawatts d’énergie renouvelable.
Terrorisme
La deuxième grande menace pour l’humanité est le terrorisme, a ajouté Modi. “Le terrorisme est dangereux, mais tout aussi dangereux est la distinction artificielle créée entre les bons et les mauvais terroristes”, a-t-il déclaré.
La radicalisation des jeunes préoccupe particulièrement le Premier ministre, surtout quand des jeunes instruits et aisés se radicalisent.
Mondialisation
Modi a également abordé le rejet des principes de la mondialisation dans certains pays et parties du monde. “De nombreuses sociétés et pays se replient de plus en plus sur eux-mêmes”, a-t-il déclaré. “C’est comme si le contraire de la mondialisation se produisait. L’impact négatif de ce type de mentalités et de mauvaises priorités ne peut être considéré comme moins dangereux que le changement climatique ou le terrorisme”.
“Des forces protectionnistes se dressent contre la mondialisation. Leur intention n’est pas seulement d’éviter la mondialisation, mais de renverser son cours naturel. Les accords commerciaux sont au point mort”.
“La solution à cette situation inquiétante contre la mondialisation n’est pas l’isolement. La solution est de comprendre et d’accepter le changement” (Forum Davos 2018).