La station de ski suisse, Davos, accueille, du 23 au 26 janvier 2018, le gotha de la finance, de l’économie et de la politique du monde. C’est là où se mesure la “température“ de l’économie mondiale, qu’il est convenu d’appeler “mondialisation“.
Cependant, cette année le Forum de Davos montre un nouveau visage, en ce sens que, sur la scène politique mondiale, de nouveaux acteurs sont apparus avec des relents protectionnistes. C’est le cas du président américain, Donald Trump, considéré depuis son élection à la Maison Blanche comme le pourfendeur de la globalisation.
En effet, à la veille de l’ouverture des travaux du Forum, les Etats-Unis ont annoncé, lundi 22 janvier, l’imposition de nouvelles taxes sur des panneaux solaires importés de Chine, mais aussi sur les grandes machines à laver fabriquées dans certains pays asiatiques.
C’est sans doute pour cette raison que le Premier ministre indien Narendra Modi (c’est la première intervention d’un PM indien à Davos depuis 1997) “s’est posé en ardent défenseur de la mondialisation à Davos…“, rapporte le quotidien français lefigaro.fr. Et de citer Modi : «les forces du protectionnisme relèvent la tête face à la mondialisation», pour qui “l’isolationnisme n’était pas une solution à cette situation préoccupante”.
N’empêche, le Premier ministre indien a promis de “dérouler le tapis rouge aux investissements étrangers en Inde“, surtout que son pays, le deuxième plus peuplé du monde derrière la Chine, devrait, selon toutes les prévisions, se hisser au rang de cinquième économie mondiale en 2018, devant le Royaume-Uni et la France.
Et le choix du thème de cette édition du forum de Davos n’est pas anodin “construire un avenir commun dans un monde fracturé”, car selon l’ONG Oxfam, “82% de la richesse créée l’an dernier dans le monde avait terminé entre les mains de 1% de la population de la planète“. Ainsi, “les inégalités sont hors de contrôle, regrette la directrice d’Oxfam, Winnie Byanyima. Nos économies récompensent la richesse et non le dur labeur”.