Des ingénieurs tunisiens issus des différentes régions du pays ont observé un sit-in, mercredi 24 janvier, à la place de la Kasbah pour réclamer l’amélioration de leurs situations financières et morales.
Selon le président de l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT), Oussama Kheriji, ce sit-in, organisé en collaboration avec le Syndicat national des ingénieurs tunisiens coïncide avec la grève générale des ingénieurs des secteurs public et privé, prévue les 24 et 25 janvier. Ils réclament l’augmentation et la généralisation de la prime d’ingénierie accordée aux ingénieurs des secteurs public et privé, en plus de la fixation d’un salaire minimum pour les ingénieurs du secteur privé.
Les ingénieurs appellent les institutions publiques à ne pas accorder la qualité d'”ingénieur” à ceux qui ne détiennent pas un diplôme d’ingénieur reconnu par l’OIT, à réduire le chômage des ingénieurs et à limiter la migration des compétences en ingénierie.
Les protestataires demandent également d’accélérer l’adoption du projet du statut régissant le métier d’ingénieur et de réviser le statut du corps commun des ingénieurs de la fonction publique.
Oussama Kheriji a souligné qu’en dépit de la compréhension des revendications des ingénieurs et la reconnaissance de leur légitimité par les présidences de la République et du gouvernement, aucune demande n’a été satisfaite.
Pour sa part, le président du Syndicat des ingénieurs, Fakhri Ben Khelifa, a souligné que ce sit-in intervient suite à la nonchalance de la présidence du gouvernement et l’absence d’un examen sérieux des dossiers soumis par le syndicat.
Les sit-inneurs ont scandé des slogans contre le flegme de la présidence du gouvernement dans l’examen des dossiers en suspens et ont appelé à la nécessité d’accélérer la résolution desdits dossiers, brandissant des slogans “l’ingénierie pilier du développement et clé de demain”, “l’Ingénieur base de l’économie du savoir”, “l’Architecture base de la prospérité” et “Pas de développement ni de projets sans ingénieur”.