La stratégie nationale pour la sécurité routière couvrant la période 2018-2025, verra le jour dans 6 mois, au début de juillet 2018. Elle aura pour objectifs de fixer les plans d’action à même de limiter le nombre des victimes des accidents de la route et les dégâts matériels et économiques qui en résultent.
Les grandes orientations de cette stratégie seront débattues durant la “Conférence nationale pour la réforme et le développement du système de sécurité routière” qui se tient les 25 et 26 janvier 2018 à Tunis.
Inaugurant les travaux de cette conférence, le ministre de l’équipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire, Mohamed Salah Arfaoui a souligné que “l’élaboration de cette stratégie intervient en concrétisation des recommandations du Plan mondial pour la Décennie d’action pour la sécurité routière 2011-2020 et des mesures décidées par le Chef du gouvernement lors du 13ème congrès mondial de l’Organisation de la prévention routière internationale (PRI) tenu du 3 au 7 mai 2017 à Tunis”.
Arfaoui a ainsi, invité toutes les parties prenantes dans le domaine de la sécurité routière à contribuer aux réflexions qui seront menées, deux jours durant, sur du thème de la sécurité routière, afin d’affiner les contours de ladite stratégie.
Le ministre de l’Intérieur, Lotfi Brahem, a indiqué que “malgré les efforts consentis par tous les intervenants ayant permis de réduire de 3,6%, le nombre des accidents de la route en 2017, par rapport à 2016 passant de 7227 à 6 968 accidents et de 5,5% le nombre des morts (de 1.443 à 1.364), les taux de mortalité par accidents de la route restent élevés, outre les pertes sociales et économiques qui en découlent”.
A ce titre, “le ministère de l’Intérieur s’emploie actuellement, à mettre en place un système de contrôle automatique du trafic routier devant permettre aux services de la police de mieux contrôler les points noirs et de repérer automatiquement les automobilistes en infraction sur tout le territoire”, a-t-il affirmé.
” Dans une première étape, il y aura l’installation de 100 radars automatiques (outre les radars mobiles), au niveau des “points noirs” dont le nombre s’élève, sur tout le territoire, à 147. Puis, une fois les textes législatifs y afférents révisés, nous pouvons atteindre les 1000 radars automatiques “, a-t-il encore précisé.
La stratégie nationale en question, en cours d’élaboration par l’Observatoire National de la sécurité routière en collaboration avec l’Association régionale de la prévention routière et les ministères concernés, intervient, selon le ministre, pour compléter, appuyer et coordonner les efforts déjà engagés dans ce sens.
Le président de l’Association tunisienne de la prévention routière (ATPR), Afif Frigui a, pour sa part, fait savoir, dans une déclaration à l’agence TAP, que “la première mesure, parmi les 9 annoncées par le Chef du gouvernement lors du 13ème congrès mondial de l’Organisation de la prévention routière internationale, et qui consiste en la mise en place du programme national des jeunes ambassadeurs de la sécurité routière, a bien été engagée avec le ministère de la Jeunesse et des Sports. 300 leaders ont été formés jusqu’au mois de décembre dernier. L’objectif pour cette année sera de ramener ce nombre à 5000 ambassadeurs dans toutes les régions du pays”.
Et de poursuivre ” l’objectif de cette conférence est de s’accorder sur les meilleures manières de concrétiser les mesures restantes, dont la révision textes législatifs, l’implication des municipalités, des structures locales et régionale et du secteur privé… “.
Toujours selon lui ” cette conférence devrait aussi être l’occasion d’élaborer la feuille de route fixant les modalités de création de l’Instance nationale de sécurité routière qui aura à finaliser l’élaboration de la stratégie nationale pour la sécurité routière et à piloter sa mise en application”.