Le Colonel Hamed Rahmouni, directeur des fermes militaires au sein du ministère de la Défense, a appelé à la mise en place d’une structure chargée de l’exécution du projet régional de développement agricole intégré dans les régions de montagne et les zones frontalières situées dans les gouvernorats du nord-ouest et du centre-ouest.
Dans une déclaration aux médias en marge d’une rencontre, organisée jeudi 25 janvier à Béja, Rahmouni a mis l’accent sur l’importance de ce projet qui nécessite la mobilisation d’importantes ressources, d’autant plus qu’il sera réalisé sur une superficie atteignant 200 mille hectares.
“Le ministère de la Défense est prêt à appuyer ce projet et à mettre son expérience à la disposition des intervenants”, a-t-il encore indiqué. Il rappellera qu’outre la question sécuritaire, la participation au processus de développement constitue une priorité pour l’armée nationale.
Le projet sera réalisé dans les gouvernorats de Béja, Bizerte, Jendouba, Le Kef, Kasserine, Sidi Bouzid et Siliana à l’initiative des ministères de l’agriculture et de la défense nationale, en coopération avec l’association “Inara”.
L’objectif du projet est la plantation de 200 hectares d’oliviers sur 10 ans à hauteur de 20 mille hectares par an.
Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taïeb, présent lors de cette rencontre, souligne que son département œuvrera à renforcer l’attractivité des régions concernées, ajoutant que d’importantes dispositions ont été prises pour la réalisation des projets agricoles. L’appui de l’Etat atteint 60% du coût de nombreux de ces projets, a-t-il encore fait savoir.
Le président de l’association “INARA”, Taieb Belhaj, qui a proposé l’idée du projet et ses méthodes de financement, a indiqué que “son association regroupe des compétences parmi des retraités de différents secteurs dont l’Armée nationale et l’agriculture qui ont choisi de mettre leur expérience au service de la Tunisie”.
La Tunisie dispose de 1,86 million d’hectares d’oliviers dont 4% seulement sont irrigués et occupe le deuxième rang à l’échelle mondiale en matière de production d’huile d’olive. La moyenne de la production y a atteint, au cours de la dernière décennie, 180 mille tonnes, soit près de 8% de la production mondiale.