Les députés de la Commission des droits et libertés de l’Assemblée ont déploré la non convocation des représentants de la présidence de la République à la séance d’audition du vendredi 26 janvier 2018 consacrée au projet de loi incriminant la normalisation avec l’entité sioniste.
Il s’agit, selon eux, d’un “grave précédent” qui bloque l’action de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et son rôle de contrôle, tenant la présidence du Parlement responsable de cette défaillance.
Ils critiquent également la non information des journalistes de la séance d’audition et la non publication de la date de sa tenue sur le site du Parlement comme il est d’usage.
Le président de la Commission, Naoufel Jammali, a indiqué que le bureau de la Commission a décidé de se réunir lundi 29 courant prochain pour discuter, notamment des obstacles rencontrés par la Commission et qui constituent, selon lui, une forme de résistance contre cette loi.
Jammali dit ignorer la raison de l’absence des représentants de la présidence de la République de la réunion de ce vendredi, assurant qu’il se renseignera, en tant que président de la commission sur cette question. Il a ajouté n’avoir aucune idée sur le sort de la convocation adressée à la présidence de la République.
Pour le député Zied Lakhdhar (Front populaire, initiateur du projet de loi incriminant la normalisation), “cette affaire prouve que le Parlement ne respecte pas son règlement intérieur”, ajoutant qu’il s’agit d’une atteinte au rôle de la Commission et de ses décisions.