“Malgré un amélioration au niveau de la production (250 mille tonnes), le problème de l’écoulement de l’huile d’olive conditionnée persiste”, déplore le ministre du Commerce, Omar El Behi.
Intervenant, lundi 29 janvier 2018, à l’ouverture d’un colloque scientifique sur le thème : “l’huile d’olive tunisienne, racine, qualité et réputation”, tenu à Sfax dans le cadre de la 2ème édition du Festival de l’olivier (du 26 au 30 janvier 2018), El Behi estime que la promotion du secteur oléicole et le développement de la production et de l’exportation restent tributaires de la valorisation de l’aspect culturel, notamment l’ancrage des traditions de transformation de ce produit.
Par ailleurs, il a réaffirmé l’appui de son département à ce festival et à toutes initiatives visant à améliorer les indicateurs de promotion de l’huile d’olive tunisienne à l’échelle internationale.
Le ministre du Commerce a aussi souligné l’importance des négociations avec l’Union européenne (UE) pour annuler le régime des quotas qui concerne la commercialisation de l’huile d’olive tunisienne sur les marchés européens. Car, dit-il, ce système constitue l’un des obstacles qui entravent la réalisation des objectifs stratégiques du secteur.
De son côté, le directeur exécutif du Conseil oléicole international (COI), Lotfi Ghedira, indiquera que la volatilité de la production mondiale depuis 2012 a négativement affecté les prix en raison de la crainte des opérateurs économiques expliquée par le déséquilibre entre l’offre et la demande. Selon lui, les prix des différentes variétés d’huile d’olive produites, dont celui tunisien, sont identiques sur le marché international.
Il a affirmé qu’il y a une forte consommation de l’huile d’olive aux Etats-Unis, premier importateur mondial d’huile d’olive, suivi par le marché européen, le Brésil et le Japon. Sachant que la Tunisie est le troisième plus grand exportateur d’huile d’olive vers les Etats-Unis, derrière l’Espagne.
Lotfi Ghedira appelle les Tunisiens à axer les efforts sur la production de l’huile d’olive vierge et son exportation vers les marchés mondiaux prometteurs, tels que l’Australie, le Brésil, la Chine, le Japon et les Pays-Bas.
Des experts, des chercheurs et des professionnels tunisiens et étrangers (Etats-Unis, Espagne, France, Danemark, Argentine et le Brésil), ont participé aux travaux de ce colloque scientifique.