Le président de l’Instance tunisienne de l’investissement Khalil Laâbidi a fait savoir, lors d’une rencontre sur ” la stratégie industrielle, les opportunités et les défis en Tunisie “, que l’instance a commencé à fonctionner, à partir de janvier 2018, en tant que guichet unique chargé des prestations de services liés à la création d’entreprises.
Laâbidi a souligné, dans une déclaration à l’agence TAP, que l’inauguration officielle de l’instance aura lieu le 8 février 2018, un rendez-vous qui coïncide avec la première réunion du conseil supérieur de l’investissement, présidée par le chef du gouvernement Youssef Chahed.
Il a précisé, lors de cette rencontre, organisée à l’initiative de la chambre de commerce tuniso-britannique, en coopération avec le conseil des chambres de commerce et d’industrie mixtes, que l’instance tunisienne de l’investissement commencera, dans une première étape, l’étude des projets, dont la valeur dépasse les 15 millions de dinars, pour accélérer ensuite le rythme de cette opération.
L’instance œuvrera à résoudre la problématique du “silence de l’administration tunisienne” vis-à-vis des nouveaux investisseurs et sera leur unique interlocuteur, dans la mesure où elle accomplit toutes les procédures avec les différentes administrations concernées pour achever les phases de la mise en place des projets dans les différents secteurs.
L’instance tunisienne de l’investissement a été créée en avril 2017 après l’adoption, par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), de la loi sur l’investissement en septembre 2016.
Le ministre de l’Industrie et des petites et moyennes entreprises Slim Feriani a souligné l’impératif d’encourager le financement alternatif pour booster l’activité des PMEs en Tunisie, pour recourir à la Bourse de Tunis, aux sociétés de développement à capital risque et autres.
Il a précisé qu’un projet de loi de financement participatif sera bientôt élaboré, afin d’offrir des opportunités et de nouvelles perspectives aux PMEs, affirmant que la plupart des entreprises tunisiennes comptent sur le financement bancaire pour développer leurs activités.
Il a mis l‘accent sur la faiblesse des investissements britanniques en Tunisie, soulignant l’action du ministère en coopération avec la chambre de commerce tuniso-britannique pour déceler les causes de cette réticence et inciter les entreprises britanniques à s’installer dans le pays, d’autant plus que leur nombre total ne dépasse pas les 10 entreprises.
Et de poursuivre : “Je ne pense pas que la différence de langue soit un obstacle pour l’installation des investisseurs britanniques en Tunisie parce que d’autres entreprises de différentes nationalités, autres que les françaises, à savoir les allemandes et les Italiennes ont démontré leur capacité d’adaptation”.