“Plus de 50% des Tunisiens n’ont aucune idée sur la notion des données personnelles ni sur les moyens de les protéger”, a révélé un sondage d’opinion réalisé en 2017 par l’Instance nationale de protection des données personnelles en collaboration avec l’Organisation allemande Frederich Naumann.
Présentés lors d’une conférence de presse tenue mardi à Tunis, les résultats de ce sondage révèlent que 1,9% des Tunisiens pensent que les données personnelles sont principalement des données médico-sanitaires.
Selon le sondage, presque 80% des Tunisiens pensent que la religion ne fait pas partie des données personnelles et 78% estiment que la photo ne fait pas partie non plus de ces données.
Selon le président de l’Instance, Chawki Gaddes, la culture de protection des données personnelles ne s’est pas améliorée depuis 2016.
“Plus de 60% des personnes sondées ne savent pas qu’ils ont le droit d’accès à leurs données personnelles”, a affirmé Gaddes, soulignant que la loi garantit explicitement ce droit.
Bien que la mention du numéro de la carte d’identité et de téléphone sur les chèques bancaires soit une procédure illégale et risque de compromettre les données personnelles, 70% des Tunisiens le font. 15% acceptent de faire mention de ces données personnelles sans poser de questions et 53% d’autres cèdent après avoir obtenu des clarifications sur la procédure.
D’après le même sondage, plus de 34% des Tunisiens pensent que la protection des données personnelles relève de la compétence du ministère de l’Intérieur et 27% d’autres estiment ces données sont protéger en vertu de la loi.
Selon Gaddes, presque 80% des Tunisiens n’ont jamais entendu parler de l’instance de protection des données personnelles.
Toutefois, seulement 3,8% des sondés ont connaissance de l’existence d’une instance en charge de la protection des données personnelles.
Au sujet du projet de mise en place d’un identifiant unique, le sondage révèle que plus de 60% des personnes interrogées estiment que la mise en place d’un identifiant unique ne représente aucune menace sur la vie privée des gens. Seulement 36 % des sondés ont dit conscients de la menace qu’il représente.
Selon Gaddes, plusieurs pays dont l’Allemagne ont interdit la mise en place d’un identifiant unique, compte tenu de la menace qu’il représente sur les données personnelles et la vie privée des gens.