Le groupe parlementaire du Front populaire (FP) a publié mercredi une déclaration à l’occasion de la visite d’Etat de deux jours en Tunisie du président français Emmanuel Macron.
Dans cette déclaration, le groupe du FP a estimé que “le gouvernement français peut dans l’immédiat, s’il a réellement la volonté et la sincérité de soutenir la Tunisie dans la réalisation de ses aspirations démocratiques, sociales et économiques, prendre un certain nombre de mesures économiques et sociales concrètes”.
Ces mesures concernent notamment “l’effacement de la totalité de la dette publique bilatérale de la France vis-à-vis de la Tunisie, en guise de reconnaissance de sa dette historique et, surtout, afin d’alléger le fardeau financier d’une dette extérieure qui est l’une des causes de la crise de ses finances publiques”.
Il s’agit également de l’augmentation conséquente de l’aide financière au développement à la Tunisie, notamment dans les domaines de l’éducation, de la recherche scientifique et de la santé.
Le groupe parlementaire appelle, en outre, le gouvernement français à entreprendre des mesures visant à garantir la libre circulation des citoyennes et des citoyens tunisiens entre les deux pays.
Dans sa déclaration, le groupe parlementaire du Front Populaire considère que “les relations tuniso-françaises qui sont marquées, depuis la fin du XIX° siècle, par la domination de l’Etat et des intérêts économiques français, ont été très préjudiciables à la Tunisie, aussi bien durant la période coloniale que postcoloniale”.
“La Tunisie connaît actuellement la plus longue et la plus grave crise économique et sociale de son histoire moderne. Dans le même temps, L’Etat français, qui a soutenu la dictature de Ben Ali jusqu’à sa chute, se contente d’exprimer son désir de soutenir la Tunisie et d’aider son Etat à concrétiser les aspirations de liberté et de dignité”, souligne la déclaration.
Et d’ajouter: “partant du fait que la révolution tunisienne a exprimé une profonde aspiration populaire à la liberté et la dignité, le groupe parlementaire du Front populaire croit que pour atteindre ces objectifs, un changement radical dans la nature des relations entre la Tunisie et la France doit être opéré”.
Le groupe parlementaire a, en conclusion, fait part de la conviction que “bâtir de nouvelles relations fondées sur le respect de la souveraineté nationale des deux nations et une coopération équitable qui prend en compte les intérêts des deux peuples, est indispensable pour la stabilité durable, la prospérité et la sécurité de tous les pays de la région”.