«J’ai un grand respect pour la force d’âme de ce peuple, dans ce contexte, nous serons là, je serai là, parce que j’y crois, parce que je l’ai choisi, parce que je sais que c’est ce qu’attendent nos peuples de nous». C’est ainsi qu’Emmanuel Macron, président de la France a clôturé son discours à l’ARP jeudi 1er février 2018.
Un discours qui devrait inspirer les «politiciens tunisiens» qui, loin d’aller vers l’essentiel, s’attardent sur les détails et enfoncent le pays dans un état de médiocrité !
doubler le nombre d’entreprises françaises en Tunisie au cours des 5 prochaines années.
Le discours de Macron annonce des projets et la vision de la France de ses relations avec la Tunisie, le Maghreb et le monde arabe.
Pour ce qui est de la Tunisie, et concernant le volet économique, Macron a promis dans son discours d’encourager les entreprises françaises à s’installer et à investir en Tunisie, annonçant que son ambition est de voir leur nombre doubler au cours des 5 prochaines années.
La France veillera à convertir une partie de la dette de la Tunisie en investissements
La France veillera à convertir une partie de la dette de la Tunisie en investissements. Ainsi et en plus du milliard 200 millions d’euros consacrés à la Tunisie d’ici à 2020, le président français a annoncé l’octroi de 500 millions d’euros de plus entre 2020 et 2022. Ceci outre les 50 millions d’euros destinés aux jeunes porteurs de projets en Tunisie et ce «tout de suite et maintenant pour des résultats rapides et pour que ces jeunes diplômés puissent en profiter pour le lancement de leurs propres projets» a assuré Macron.
Le Président français a parlé de réussites, de projets et AMBITIONS partagées
Le président français a parlé de réussites, de projets et d’ambitions partagées entre la France et l’Afrique : «Nous avons échoué à reconstruire l’espoir sur le continent africain. Aujourd’hui, la France veut apporter tout son soutien à tous ceux qui veulent avoir droit à la ville et rétablir des liens d’échanges constructifs entre le continent africain et l’Hexagone».
Macron a aussi reconnu, humblement, ne pas avoir de solutions pour résoudre les problèmes des pays arabes seuls capables d’arriver à des solutions adaptées à leurs contextes. Les peuples arabes peuvent décider de leur avenir sans interventions étrangères.
La France peut être présente pour une vraie stratégie méditerranéenne
Le président français n’a pas manqué de parler de l’importance de l’unité du Maghreb arabe conjuguée à une nouvelle vision des relations entre la rive nord et celle du sud de la Méditerranée. La France peut être présente pour une vraie stratégie méditerranéenne. Il a, à ce propos, exprimé le vœu que la France puisse accueillir cette année des dirigeants des deux rives loin de toutes les entraves qui peuvent bloquer le développement de relations égales et constructives entre les pays du nord de la Méditerranée et ceux du sud, mais aussi des représentants de la société civile, des universitaires et des décideurs. Cette initiative vise à lancer une réflexion sérieuse sur les meilleurs moyens de redynamiser les relations entre les pays et les peuples dans une approche de partage et de réalisation d’objectifs communs.
«Nous avons laissé passer l’obscurantisme et les passeurs de haine. Il nous faut aujourd’hui reconstruire des euro-méditerranéens, rebâtir un imaginaire commun qui ne serait pas celui de l’imaginaire de l’un qui ne parle pas à l’autre, je voudrais que nos réalisations soient à la hauteur de l’histoire de la Méditerranée, de la Tunisie, des héros qui ont jalonné son parcours de Ibn Khaldoun à Bourguiba en passant par Al Chebbi».
J’ai un grand respect pour la force d’âme de ce peuple
La France sera non seulement aux côtés de la Tunisie pour réussir le printemps mais aussi pour la construction d’une véritable politique méditerranéenne et pour la reconstruction d’un réel projet pour le Maghreb a assuré Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron veut changer la nature des relations entre le Nord et le Sud de la Méditerranée, injecter un nouveau souffle à l’union du Maghreb arabe et rappeler qu’il revient aux pays et aux peuples arabes de décider par eux et pour eux-mêmes.
Une nouvelle vision venant d’un tout jeune Président dont les ambitions sont grandes et la volonté forte.
Réussira-t-il à changer la carte géopolitique et économique de la zone euro-méditerranéenne ?
A âme vaillante, rien n’est impossible !
Amel Belhadj Ali