Le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Tabboubi, a souligné jeudi à Hammamet, l’appui inaliénable de la centrale syndicale au processus de restructuration et de réforme des établissements publics dans le but d’assurer leur équilibre financier et leur pouvoir d’employabilité. Les établissements publics forment un acquis et ne seront en aucun cas et sous aucun prétexte cédés, a-t-il encore affirmé.
Intervenant en marge de sa participation à la deuxième rencontre organisée à Hammamet par la Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des eaux (SONEDE), en coopération avec l’UGTT, axée sur la bonne gouvernance et l’action participative pour instaurer un dialogue sociétal, Tabboubi a rappelé que la position de l’union est claire. Elle consiste en un examen de la situation de chaque établissement public, cas par cas, afin de présenter les solutions adéquates et garantir ainsi sa pérennité et préserver les postes d’emploi.
L’Union possède un nombre d’études relatives aux établissements publics, a fait remarquer Tabboubi, réitérant l’appel au gouvernement d’instaurer le dialogue et d’examiner les solutions possibles ainsi que des plans d’action pour surmonter les entraves tout en déterminant la responsabilité et le rôle de chaque partie.
Le secrétaire général de l’UGTT a formulé le souhait de parvenir cette année à mettre en place une stratégie de promotion du secteur public soulignant que l’Union n’est pas disposée à établir un dialogue visant une cession des établissements du secteur public.
La Tunisie a besoin d’une stabilité sociale, a-t-il ajouté, estimant qu’une telle situation nécessite une accélération des négociations sociales relatives au secteur public, privé ainsi que dans la fonction publique dans le but d’améliorer le pouvoir d’achat du citoyen qui est en détérioration permanente.
Evoquant la visite du président français Emmanuel Macron en Tunisie, Tabboubi a fait remarquer que l’aide accordée à la Tunisie doit être réelle et non pas de simples promesses, appelant la France à annuler les dettes de la Tunisie. C’est un pas audacieux, a-t-il estimé, qui peut pardonner, selon Tabboubi, les évènements survenus après la période coloniale caractérisée par l’exploitation des richesses tunisiennes. Un tel pas, a-t-il encore dit, est susceptible d’aider la Tunisie à édifier son économie et à poursuivre son nouveau processus.