“Ça a toujours marché entre la Tunisie et la France et je pense que les relations entre les deux pays vont repartir sur de nouvelles bases dans une perspective d’avenir”, estime le président de la République, Béji Caïd Essebsi, dans une interview accordée jeudi 1er février à la chaîne d’information française “CNews”.
“Les relations entre la Tunisie et la France ont toujours été excellentes, même avant l’élection de l’actuel président français, Emmanuel Macron”, a-t-il tenu à préciser dans cette interview conduite par Jean-Pierre Alkabbach et qui intervient en concomitance avec la visite en Tunisie du président français.
“La Tunisie a initié un processus démocratique qui est garant de la liberté de la presse, d’expressions et de manifester”, souligne le chef de l’Etat tunisien, ajoutant qu'”en Tunisie, nous avons engagé un processus démocratique où les libertés de la presse, d’expression et de manifester sont respectés”.
“Les mouvements de protestation survenus à la première moitié du mois de janvier 2018 sont principalement des expressions de mécontentements faites par des jeunes en quête d’emplois”, a-t-il encore souligné.
“Il est du devoir des responsables de trouver les solutions afin de résorber le chômage en créant de nouvelles opportunités d’emplois aux jeunes et en adaptant la formation aux besoins du marché de l’emploi tunisien”, a indiqué le chef de l’Etat qui s’est dit parfaitement conscient de la souffrance des jeunes des quartiers populaires.
Par ailleurs, Caïd Essebsi s’est abstenu de répondre à une question sur la possibilité de briguer un second mandat présidentiel, affirmant en substance : “celui qui voudrait me succéder, devrait passer par les élections et obtenir un large suffrage”.
Et d’assurer, dans le même sillage, qu’il n’a pas d’héritier au pouvoir et que son fils Hafedh Caïd Essebsi “fait de la politique comme n’importe quel homme politique et ne fait partie ni du gouvernement ni d’aucun autre appareil de l’Etat”.