Un sondage réalisé par le cabinet de recherche et de conseil, Oxford Business Group (OBG) pour l’Afrique du Nord en partenariat avec le cabinet d’audit, KPMG, montre que les PDG des sociétés tunisiennes sont relativement optimistes quant à l’amélioration de l’environnement des affaires en Tunisie.
Le directeur éditorial d’OBG pour l’Afrique du Nord, Jaime Pérez-Seoane de Zunzunegui, qui intervenait lors d’une table ronde organisée à Tunis, vendredi 2 février, a précisé que ce sondage permet de connaître la perception des chefs d’entreprise sur l’environnement des affaires et les conditions économiques en Tunisie.
Ce sondage a concerné 300 dirigeants d’entreprises tunisiennes et révèle que 77% des PDG ont des attentes positives quant à la situation économique du pays pour les 12 prochains mois, et qu’environ la moitié prévoit une croissance du PIB de 2 à 3% sur la même période.
“Sept ans après la révolution, la Tunisie poursuit la consolidation de sa croissance économique, avec une implication de plus en plus grande dans plusieurs secteurs”, selon les résultats du sondage.
Les PDG ont également une vision positive quant au degré de transparence du pays; 70% d’entre eux le décrivent comme étant élevé où très élevé.
Interrogés sur le type de compétence dont le pays a le plus grand besoin, environ la moitié des patrons ont désigné le leadership, suivi par la recherche et le développement (15%) et le service à la clientèle (13%).
En réponse à la question portant sur le niveau de transparence requis pour faire des affaires en Tunisie par rapport aux autres pays de la région, les chefs d’entreprise ont également une vision positive sur le degré de transparence du pays; 60% d’entre eux le décrivent comme étant élevée.
Cependant, plus que la moitié des PDG interrogés jugent “insuffisant” le Plan de développement stratégique 2016-2020 du gouvernement tunisien pour relancer l’économie, tandis que 18% le jugent “très insuffisant” et seulement 20% le considèrent suffisant.
En outre, les dirigeants des entreprises tunisiennes qui ont participé à cette table ronde ont recommandé de réformer et moderniser l’administration pour accélérer la création des projets, notamment dans les régions intérieures, d’examiner le dossier de la privatisation et de simplifier le code du travail, afin d’assurer une relance de l’économie tunisienne.
Ils ont pointé du doigt l’absence d’une vision claire dans l’élaboration des plans stratégiques et le manque d’exécution des plans d’action.
A noter que le cabinet Oxford Business Group est l’un des leaders de l’information économique et financière sur les économies émergentes. Ses équipes sont présentes en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, en Europe de l’Est et aux Caraïbes.