La production dans les unités du Groupe chimique tunisien (GCT) à Gabès est à l’arrêt, depuis lundi soir (5 février), après la rupture totale du stock de phosphate. C’est ce qu’a indiqué le directeur régional des usines du groupe, Taoufik Jmal.
Le GCT sera, bientôt, dans l’incapacité de fournir ses clients en acide phosphorique qui est nécessaire pour la production d’engrais agricoles et la fabrication d’aliments pour bétail, avertit Jmal.
Les arrêts récurrents de la production ne sont pas, seulement, néfastes pour le rendement du groupe mais, aussi, pour l’état des machines qui se dégrade au fur est à mesure, estime le directeur de l’usine d’acide phosphorique, Sadok Souii. La poursuite de cette situation met en jeu l’avenir même du Groupe chimique.
La crise est due à la paralysie de la production de phosphate dans les délégations du bassin minier à Metlaoui, Redeyef, Mdhilla et Om Larayes où des tentes sont érigées par des protestataires qui bloquent l’accès aux sites de la Compagnie de phosphate de Gafsa. Ce mouvement intervient suite à l’annonce, le 20 janvier 2018, des résultats de la quatrième partie du concours de recrutement d’un total de 1.700 agents d’exécution.