La complexité des procédures administratives, la loi de changes, l’absence d’information sur les marchés africains et de réseaux de transport et de logistique, telles sont les principales difficultés entravant le développement des échanges commerciaux entre les pays africains.
Afin d’éviter ces obstacles, les participants au forum sur “le financement de l’investissement et le commerce en Afrique” (FITA 2018) ont recommandé le renforcement des fonds de financement en Afrique, le développement des services de garantie et des assurances, la consolidation du partenariat entre les secteurs public et privé et la création d’un fonds de garantie au profit des entreprises présentes en Afrique.
Les investisseurs ont appelé à faciliter et renforcer les opérations de paiement courant, à solidifier les liens entre les pays, à travers l’installation des systèmes de transport et de logistique efficients, à revoir le rôle des banques et adopter des mécanismes adaptés à l’internationalisation des entreprises et du commerce en Afrique.
Les intervenants ont mis l’accent sur les potentialités du continent en matière d’investisstissement et de ressources à même de permettre l’économie de 2000 milliards de dollars, à condition de faciliter les mesures de commerce et d’investissement.
Ils ont affirmé que la Tunisie joue un rôle important dans la concrétisation des potentialités de croissance en Afrique ainsi que dans la préservation du visage humain du continent, à travers le respect des spécificités culturelles et sociales et des valeurs humaines universelles.
Les participants ont appelé les banques à mettre à la disposition des petites et moyennes entreprise s (PME) en Afrique des crédits de court terme, compte tenu de la disparité existant entre les risques réels et leur évaluation, ce qui permet aux banques de privéligier les crédits plus rentables au détriment des crédits à court terme et ne sert que les gros clients, selon le ministre du commerce Omar Behi.
Selon des donnés présentées par la BAD, les banques financent le 1/3 du commerce en Afrique et seuls 20% de ces financements vont au commerce interafricain.
Les échanges commerciaux de la Tunisie avec l’Afrique subsaharienne ont atteint 646 millions de dinars.